Pétrole: Le Brent en dessous de 70 dollars en cours d’échanges européens

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Les cours du pétrole reculaient fortement  hier en cours d’échanges européens alors que la guerre commerciale  entre la Chine et les Etats-Unis s’est intensifiée, détournant les investisseurs des actifs dépendants de la croissance mondiale.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en  juillet valait 68,81 dollars à Londres, en baisse de 1,30 dollar par rapport à la clôture de mardi. A New York, le baril de WTI pour la même échéance cédait 1,48 dollar à 57,66 dollars. Il est tombé jusqu’à 57,14 dollars, son plus  bas niveau depuis deux mois et demi. Le géant des télécoms Huawei a annoncé hier avoir saisi la justice américaine contre l’administration Trump, tandis que Pékin menace de réduire ses exportations de terres rares, des métaux vitaux pour  l’industrie américaine et dont la Chine détient 90% de la production mondiale. « Les inquiétudes sur les tensions commerciales pèsent sur les perspectives de croissance mondiale, ce qui se ressent sur les cours du pétrole », a commenté un analyste. Pour se faire une idée de l’offre et de la demande aux Etats-Unis, premier  consommateur et producteur d’or noir, les investisseurs se pencheront jeudi sur les données hebdomadaires de l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA) des stocks aux Etats-Unis, publiés un jour plus tard que d’habitude en raison d’un jour férié lundi. Pour la semaine achevée le 24 mai, les analystes estiment que les stocks  de brut ont reculé de 1,36 million de barils, ceux d’essence de 800.000 barils tandis que ceux d’autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole) auraient augmenté de 772.000 barils. Dans ce contexte, les tensions géopolitiques au Moyen-Orient passaient à l’arrière-plan, même si les investisseurs gardaient un œil sur les échanges  entre les Etats-Unis, l’Arabie saoudite et l’Iran. Le conseiller américain à la sécurité nationale John Bolton, en visite hier à Abou Dhabi, a accusé l’Iran d’être derrière les actes de sabotage du 12 mai contre quatre navires à l’entrée du Golfe qui ont contribué à l’accroissement des tensions dans la région.