Concert: Ali Amrane enchante le public lors de deux prestations à Tizi Ouzou

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La vedette de la chanson moderne algérienne et porte-drapeau de la chanson kabyle, Ali Amran, a fait, encore une fois, sensation en drainant la foule lors de deux concerts à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou.

Le grand public a vibré aux sonorités et aux belles mélodies admirablement exécutées par cet artiste en vogue accompagné de son orchestre formé de trois musiciens français et “le magicien” Youva Sid. Tout au long de ces deux dernières soirées où la salle était pleine comme un œuf, les jeunes fans venus de toutes les contrées de Kabylie s’en sont donnés à cœur joie avec leur idole. Et si la composante juvénile des deux sexes était majoritaire parmi les présents, les familles et les personnes âgées étaient aussi au rendez-vous. C’est dire qu’Ali Amran touche à toutes les franges de la société pour lesquelles il tente d’être le parfait traducteur des aspirations citoyennes, des frustrations, des espoirs, mais aussi des revendications à travers des thématiques largement traitées dans son répertoire comme la liberté, les traditions, l’exil, la modernité, les tabous, l’identité, le mal-vivre et la patrie. Pour l’occasion, le chanteur égayera le public de tout un éventail de tubes de son répertoire, pour certains puisés dans son dernier album, mélangés à d’autres chants plus anciens, à l’instar de « Thiloufa, Khali Slimane, Athan ouayne idyekimen sithmourth ilan tsafarka, Sendakagh, Ayakchich, Thavalizth, Zaroura, Anfas ithouzyint, Evghigh akemhemlagh, Aminithedoun ghafelkhidh, Thidhyanine, ou encore Je ne suis pas celui que tu penses que le public a repris en chœur, comme un seul homme, dans une exhibition musicale peu égalable. Et si la frénésie ambiante était de mise, le public et son idole n’ont pu s’extraire de la réalité du contexte politique et social du pays. Et dans ce sens, et même si Ali Amran a pu entraîner ses fans dans une folle ambiance, il a pu aussi captiver l’attention sur tout ce que vit actuellement l’Algérie, et qui a trait aux revendications et aux luttes sociopolitiques du peuple algérien. “Nous sommes interpellés par la situation actuelle et il faut saluer le merveilleux peuple algérien, auteur d’une révolution singulière dans le gotha des nations et dans l’histoire des peuples, et il est de notre devoir d’être solidaires avec lui dans cette période importante de notre histoire et de notre  existence”,          a-t-il dit, face à une foule en délire, tout en dédiant quelques chansons au “hirak”, comme Ved (Lève-toi), et une autre inédite, Thagrawla ; thamourth atsvedel afasen adezi simaoulan (Oui pour la révolution et le pays changera pour revenir à tous les siens), qu’il a   exécutée en solo. Lors de ce concert, il a, entre autres, consacré un hommage à Matoub Lounès, durant lequel ses chansons ont été écoutées dans un silence religieux, ponctuées par des slogans connus dans les manifestations de “la révolution du sourire.