Le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) appelle à un sit-in ce mardi devant le siège du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, pour dénoncer l’agression des enseignants jeudi dernier au niveau de la faculté des sciences politiques. Ainsi, le Cnes accuse ouvertement le recteur de l’université d’Alger 3, Rabah Cheriat, d’être à l’origine de ces agressions à l’encontre des enseignants adhérents au Cnes qui tenaient une assemblée générale. Le Cnes dénonce, à travers un communiqué, le silence du ministère de tutelle. Le document, signé par le secrétaire national du Cnes, Azzi Malek, tient à se solidariser avec les enseignants qui tentaient de créer leur syndicat local. Les enseignants ont appelé le ministre de l’Enseignement supérieur, Tahar Hadjar, le jour de l’agression, à sévir rapidement en «sanctionnant les principaux responsables de l’agression du 16 février lors d’une réunion élective.» Il est à rappeler qu’un groupe de jeunes pourvus d’armes blanches ont agressé jeudi 16 février des professeurs de l’Université Alger 3 pendant qu’ils tenaient une réunion pour l’installation d’un bureau du Conseil national des enseignants du supérieur (CNES). Les assaillants qui sont fait irruption dans la salle s’en sont pris à eux, et réussi à repartir avant l’arrivée de la police sur les lieux. Certaines sources affirment que les agresseurs sont des étudiants et des agents de sécurité. Les professeurs ayant été physiquement agressés, et conduits à l’hôpital, ont décidé de porter cette affaire devant les tribunaux. Il est à rappeler, selon le Cnes, que des faits similaires ont été enregistrés à l’université de Dély Brahim et au niveau de l’annexe de Kherrouba (Alger), où des professeurs ont été agressés physiquement par près de 300 agents de sécurité et de « voyous Baltaguia ».