Dans un contexte de répression en Palestine: Les américains présente le volet économique de son plan de paix à Bahreïn

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A deux jours du rendez vous de Bahreïn autour de  « l’atelier de travail » prévu  les 25 et les 26 juin, sur le volet économique du plan de paix Américain pour résoudre  le conflit israélo-palestinien.

en gestation depuis deux ans et Intitulé « la paix vers la prospérité.  Les mots « Etat palestinien », « conflit » ou « Israël » ne sont pas employés dans le communiqué du ministère des affaires étrangères de Bahreïn qui  a dû rappeler, mardi, son attachement à« un Etat [palestinien] indépendant avec Jérusalem-Est pour capitale ».

 Le fait même que le royaume accepte d’accueillir cet événement au service de la feuille de route américaine illustre une volonté arabe, de moins en moins discrète, de normaliser les relations avec Israël, au nom d’intérêts communs. Mais les pays du Golfe et l’Egypte ne peuvent pas donner le sentiment de brader ou d’abandonner la cause palestinienne.

Le 20 mai, le gouvernement palestinien de Mohammed Shtayyeh a confirmé qu’il n’avait été ni consulté ni invité dans la perspective de « l’atelier de travail » de Bahreïn. « La question économique est une conséquence directe de la situation politique, dit un compte rendu du gouvernement. Le peuple palestinien et sa direction ne cherchent pas à améliorer leurs conditions [de vie] et à atteindre la prospérité sous la plus longue occupation de l’histoire moderne. » Parmi les entrepreneurs palestiniens sollicités, Bashar Masri, le promoteur immobilier de la ville nouvelle de Rawabi, a déjà fait savoir qu’il déclinait l’invitation.

Un business plan » pour les Palestiniens

Les Etats-Unis prétendent changer l’approche classique du conflit. Plus de condamnation de la colonisation ; reconnaissance unilatérale de Jérusalem en décembre 2017 comme capitale d’Israël ; remise en cause de la définition des réfugiés palestiniens : l’administration Trump retire de la table les questions sensibles, en croyant ainsi les faire disparaître. En échange, les conseillers de Donald Trump – son gendre, Jared Kushner, l’avocat Jason Greenblatt et l’ambassadeur en Israël, David Friedman – comptent proposer une sorte de « business plan » pour les Palestiniens, financé probablement par l’Arabie saoudite et le Qatar. Interrogé sur CNN, le 19 mai, Jared Kushner a prononcé une formule lapidaire, qui trahit ce mépris de l’histoire. « Les gens laissent le conflit de leurs grands-parents détruire l’avenir de leurs enfants », a-t-il déclaré. Le lendemain, sur Twitter, Jason Greenblatt a voulu donner des gages d’équilibre. « Ne croyez pas les rumeurs selon lesquelles le plan est seulement économique. Il ne l’est pas. »

Washington prétendent changer l’approche classique du conflit en mettant en avant des investissements potentiels dans la bande de Gaza, en Cisjordanie et dans les pays voisins. C’est un premier rendez-vous, qui ne présage en rien de la suite et suscite déjà le scepticisme. L’administration Trump compte présenter à Bahreïn, les 25 et les 26 juin, le volet économique de son plan de paix, en gestation depuis deux ans, qui prétend résoudre le conflit israélo-palestinien. La publication de ce document a déjà été reportée à plusieurs reprises. D’abord seront mis sur la table les incitations, les investissements potentiels dans la bande de Gaza, en Cisjordanie et dans les pays voisins, la Jordanie et l’Egypte. Viendra plus tard, peut-être, la partie politique : les réfugiés palestiniens, le statut de Jérusalem, la nature et les limites d’une « Palestine » négociée entre les parties.

Les co-organisateurs, le royaume de Bahreïn et les Etats-Unis, ont publié un communiqué, dimanche 19 mai, pour présenter « l’atelier de travail » de la fin juin. Intitulé « la paix vers la prospérité », il aura lieu à Manama et regroupera des entrepreneurs et des ministres des finances. Les Emirats arabes unis et l’Arabie saoudite ont confirmé leur présence. La participation d’Israël n’est pas certaine. En rejetant par avance le plan Trump, Mahmoud Abbas offre à l’Etat hébreu un confort diplomatique. Il permet à la droite d’anticiper la suite, en cas d’échec : l’annexion des colonies en Cisjordanie.

Washington dévoilera le volet économique fin juin

Jared Kushner, gendre et proche conseiller du président des Etats-Unis Donald Trump.Jared Kushner, gendre et proche conseiller du président des Etats-Unis Donald Trump. afp.com/SAUL LOEB

Washington – Les Etats-Unis vont dévoiler le volet économique du très attendu plan de paix israélo-palestinien promis par Donald Trump lors d’une conférence organisée les 25 et 26 juin à Bahreïn, a annoncé dimanche la Maison Blanche.

La date de la présentation du volet politique de ce plan n’est pas encore connue. Mais Jared Kushner, conseiller et gendre du président des Etats-Unis chargé par son beau-père parvenir à « l’accord ultime » entre Israéliens et Palestiniens, a fait savoir qu’il entendait le dévoiler « très bientôt ».

Il avait auparavant dit que ses propositions seraient présentées après le ramadan, qui prend fin début juin.

Alors que Donald Trump se dit persuadé de réussir là où tous ses prédécesseurs ont échoue, Jared Kushner a promis des idées nouvelles, estimant que les solutions traditionnelles n’avaient pas permis de parvenir à un accord. Il refuse ainsi de parler de la solution dite « à deux Etats », israélien et palestinien, pourtant au coeur de la diplomatie mondiale depuis des années.

Mais les dirigeants palestiniens refusent tout contact avec l’administration Trump depuis que le président républicain a reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël, et ils ont par avance rejeté son plan qu’ils imaginent trop favorable à l’Etat hébreu.

Face à cet écueil, le conseiller de l’homme d’affaires n’a pas fait mystère de son intention de s’adresser aux Palestiniens ordinaires en misant sur le développement économique, avec le soutien des pays arabes alliés des Etats-Unis.

L’atelier co-organisé avec les autorités de Manama, intitulé « De la paix à la prospérité », va réunir des dirigeants de plusieurs gouvernements, de la société civile et du monde des affaires.

C’est une « opportunité charnière » pour « partager des idées, évoquer des stratégies et encourager le soutien à des investissements et initiatives économiques potentiels qui pourraient être rendus possibles par un accord de paix », a estimé la présidence américaine dans un communiqué commun avec les le royaume de Bahreïn.

Il s’agit de définir une « vision et un cadre ambitieux et réalisables pour un avenir prospère pour les Palestiniens et la région ». « Si elle est mise en oeuvre, cette vision a le potentiel pour transformer radicalement des vies et mettre la région en orbite vers un avenir plus radieux », a-t-elle insisté.

Dans un autre communiqué transmis dimanche à l’AFP, Jared Kushner a remercié le royaume de Bahreïn qui a accepté d’accueillir cet événement. Cela « nous permettra de présenter nos idées pour créer un plus grand dynamisme économique dans la région », a-t-il déclaré.

« Les Palestiniens, ainsi que tous les peuples du Moyen-Orient, méritent un avenir digne et la possibilité d’améliorer leurs vies », a ajouté le conseiller présidentiel.

Selon lui, « le progrès économique » dépend toutefois d’une « vision économique solide » mais aussi de la résolution « des questions politiques centrales ».

Pour le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin, la conférence de Manama va pousser les « dirigeants de tout le Moyen Orient à promouvoir la croissance économique ».

Un jeune palestinien blessé et arrêté par les forces d’occupation à  Beitlehem

Un adolescent palestinien a été  blessé et arrêté mardi par les forces d’occupation israéliennes à  

Beitlehem en Cisjordanie occupée, a rapporté l’agence de presse  palestinienne, Wafa.

Selon des témoins, les forces d’occupation »ont tiré sur le garçon de 14  ans dans la localité d’Al-Khader, au sud de Beitlehem, le blessant au pied  avant de l’arrêter.

Dans la nuit de lundi à mardi, l’armée israélienne a effectué des  incursions dans différentes régions de la Cisjordanie occupée, arrêtant  cinq (5) Palestiniens dont deux ex-prisonniers.

Au total, 250 mineurs palestiniens se trouvent dans les prisons  israéliennes, subissant toutes formes d’oppression, de torture et de  traitements dégradants, avait relevé la Commission palestinienne des

affaires des prisonniers et ex-prisonniers, au mois d’avril.

Cinq Palestiniens arrêtés par les forces d’occupation en Cisjordanie  

Palestiniens ont été arrêtés dans la  nuit de lundi à mardi par les forces d’occupation israéliennes dans  différentes régions de la Cisjordanie occupée, dont deux ex-prisonniers.  rapporte l’Agence palestinienne de presse, Wafa.

Selon le Club du prisonnier palestinien, les forces israéliennes ont  arrêté deux citoyens de la ville de Naplouse dont un ex-prisonnier qui a  passé dix ans dans les geôles de lÆoccupation, deux autres à Areha et un à  Al-Khalil.

Dans la nuit de dimanche à lundi, les forces d’occupation ont envahi  différentes provinces de la Cisjordanie occupée et arrêté douze Palestiniens, selon le Club du prisonnier.

 

                                                                                    Ahsene Saaid /CIP