Sécurité sociale-Santé: Un nouvel élan insufflé à la contractualisation à  partir de 2020

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Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la  Sécurité sociale, Tidjani Hassan Haddam a annoncé,  hier, qu’une action était en cours en vue d’insuffler un nouvel élan à la  contractualisation entre les secteurs de la Sécurité sociale et de la Santé à partir de 2020, dans le cadre du renforcement de la coordination entre  les deux parties, afin de prodiguer des prestations médicales « adéquates » et assurer une couverture sociale « efficace » aux citoyens.

La rencontre du comité interministériel regroupant des cadres des deux  ministères « constitue une véritable opportunité pour asseoir les principes de coordination et d’échange entre les deux secteurs stratégiques. Elle s’inscrit dans le cadre de l’élargissement des concertations avec  l’ensemble des partenaires et intervenants du système de sécurité sociale, en particulier le secteur de la Santé », a indiqué M. Haddam qui a supervisé le lancement des travaux du comité intersectoriel de la Santé et de la  Sécurité sociale avec le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mohamed Miraoui. Il a affirmé, dans ce sens, que cette rencontre visait l’activation du rôle dudit comité « en vue d’une exploitation commune des systèmes  informatiques du réseau de la CNAS (Caisse nationale des assurances sociales) et celui du secteur de la santé publique, outre la mise en place d’une base de données commune et d’un système informatique adéquat ». Par ailleurs, M. Haddam a dit que le système de tiers payant est « un  acquis incontournable » dans le système de sécurité sociale. Tout en déplorant le gaspillage constaté en matière de médicaments, le ministre a fait état d’études en cours de réalisation pour « la mise en place de nouveaux mécanismes pour mettre fin à ce gaspillage ». De son côté, le ministre de la Santé a fait savoir que la  contractualisation visait « à mettre en œuvre les relations intersectorielles entre les organismes de sécurité sociale et les établissements publics de santé, afin conférer davantage de transparence et de précision à la définition du montant de la contribution des organes de sécurité sociale destinée à la couverture financière des frais médicaux au  profit des assurés sociaux et ayant droits ». M. Miraoui a indiqué, dans ce sens, que la contractualisation permettait aussi « d’assurer une meilleure prestation sanitaire aux citoyens », soulignant, en outre, que le principe de gratuité des soins « est un choix incontournable pour l’Etat, consacré dans l’article 13 de la nouvelle loi sur la santé ». Le ministre a mis l’accent, par ailleurs, sur la nécessité d' »accélérer la  réhabilitation des bureaux des entrées au niveau des établissements publics

de santé et de créer des services hospitaliers cliniques au niveau des  organes de sécurité sociale, avec la mise à jour du fichier national des  assurés sociaux et ayant droits et la création de cellules relevant des organes de sécurité sociale au niveau des établissements de santé ». M. Miraoui a souligné l’importance de relancer l’action des commissions  nationales de révision et d’actualisation de la nomenclature des actes professionnels des médecins, des pharmaciens, des dentistes et des infirmiers et le système de tarification, outre l’introduction du système informatique dans le système comptable financier (SCF) des établissements  sanitaires afin de déterminer, en toute transparence et précision, les coûts réels des actes médicaux.

A.T