Sahara Occidental: Une Conférence sur le processus de  décolonisation au Sahara occidental à Prétotia

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L’Institut des sciences politiques à  l’Université sud-africaine de Pretoria (DSPUP) a accueilli, une conférence  sur le Sahara occidental, l’occasion pour les participants de lancer un appel pour accélérer le processus de décolonisation du Sahara occidental à  travers la tenue d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui.

Cette conférence, co-organisée le 8 mai par « Solidarité avec l’Afrique  sahraouie (SSA) » et « Sand Blast et PorUnSaharaLibre.org (Pusl) », a vu la  participation des professeurs de l’Université de Pretoria, des diplomates de plusieurs pays, des doctorants-chercheurs, des étudiants et des membres  du Centre des droits de l’Homme de l’Université, selon des médias locaux.

Dr Atabongwong Gallous, de la SSA a évoqué lors de son intervention, les  développements récents et le contexte historique et politique du conflit au  Sahara occidental, opposant le Maroc et le Front Polisario depuis plus 40 ans.

De son côté, Isabel Lourenço, collaboratrice du PUSL, membre de « la  Fondation du Sahara occidental » (FUSO) et chercheuse au Centre d’études  africaines de l’Université de Porto et qui a récemment publié un rapport sur la situation des enfants et des jeunes sahraouis sous occupation au  

Sahara occidental, a non seulement présenté ce rapport, mais également  détaillé un « aperçu sur le quotidien, les difficultés et la répression qui  affectent toute la population sahraouie sous occupation marocaine ».

Le rôle de la MINURSO et l’absence d’une composante droits de l’Homme dans  son mandat, ainsi que le rôle de l’Union africaine dans le règlement du conflit sahraoui, et la situation des prisonniers politiques sahraouis dans  les geôles marocaines, et le droit inaliénable à l’autodétermination du peuple sahraoui, ont également été abordés par les intervenants, qui ont appelé à accélérer le processus de décolonisation au Sahara occidental.

Lors de la série de questions-réponses, les participants ont affiché un  grand intérêt pour « le rôle de la MINURSO, les procès des prisonniers politiques sahraouis et le rôle de la communauté sahraouie dans la  diaspora », appelant à la libération immédiate et sans condition des prisonniers.

Cette conférence s’est tenue un jour à peine après les élections  législatives en Afrique du Sud qui joue un rôle important au sein des  Nations unies à travers son soutien indéfectible au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance.

En avril, des dizaines de représentants des Etats africains ont participé  à la Conférence de solidarité internationale de la SADC (Communauté de développement de l’Afrique australe) avec le peuple sahraoui et à son droit  à l’autodétermination, organisée par le gouvernement sud-africain. Cet événement a démontré le réel engagement des pays de la SADC et du continent pour l’indépendance de la colonie en Afrique.

le Comité des 24 attaché au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination

Le séminaire régional pour les Caraïbes du Comité spécial de l’ONU sur la décolonisation, a lancé un appel pressent à la communauté internationale pour accélérer le processus de décolonisation du Sahara occidental à travers la tenue d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui.

A l’issue des travaux de ce séminaire régional qui s’est tenu à la Grenade du 2 au 4 mai, les participants ont appelé à la résolution de ce conflit opposant le Maroc et le Front Polisario depuis plus 40 ans, sur la base du droit inaliénable à l’autodétermination du peuple sahraoui.

Intervenant à la clôture des travaux, le ministre des affaires étrangères grenadais Peter David a lancé un fervent appel pour « amener à zéro le nombre de territoires non autonomes figurant sur la liste » qui relève du Comité spécial de l’ONU, dit comité des 24, a indiqué un communiqué de l’ONU.

Outre le Sahara occidental, l’ONU recense 16 autres territoires non autonomes en attente de décolonisation, dont Anguilla, les Bermudes, Gibraltar, Guam, les îles Caïmanes, les îles Falkland (Malvinas), les îles Turques et Caïques, les îles Vierges américaines, les îles Vierges britanniques, Montserrat, la Nouvelle-Calédonie, Pitcairn, la Polynésie française, Sainte-Hélène, les Samoa américaines et les Tokélaou.

« Nous ne voudrions pas quitter cette conférence sans avoir des propositions claires pour ramener la liste à zéro », a déclaré M. David, en référence à la liste des 17 territoires non autonomes qui relèvent du Comité spécial, assurant que « l’objectif du séminaire reste celui de garantir la survie et la protection des plus vulnérables et veiller au  développement économique, social et politique des populations de ces territoires ».

Abordant la question sahraouie, de nombreuses délégations ont apporté, à l’occasion, leur soutien aux efforts menés par l’Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara occidental, Horst Kohler, en vue de la résolution de ce conflit opposant le Maroc et le Front Polisario depuis plus de 40 ans, sur la base du droit inaliénable à l’autodétermination du peuple sahraoui.

Appel au respect de la volonté du peuple sahraoui

Lors de ce séminaire, que Grenade accueillait pour la quatrième fois, les participants ont abordé durant les trois jours divers thèmes liés à la réalisation des objectifs de décolonisation, de développement durable dans les territoires non autonomes, et de faire le point sur l’appui qui leur est accordé par le système de l’ONU.

 

La directrice du Comité spécial, Keisha Aniya McGuire, représentante permanente de la Grenade, a souligné dans ce sillage que « les séminaires régionaux sont un mécanisme effectif pour tenir une discussion fructueuse et échanger des points de vue de la façon de faire avancer le processus de décolonisation ».D’autres experts ont fait observer, quant à eux, que « les processus de décolonisation réussis avaient été tous propulsés par la volonté des populations colonisées ».

Intervenant à l’occasion, le représentant du Front Polisario auprès de l’ONU, le Dr Sidi Mohamed Omar a affirmé que « l’inscription du Sahara occidental sur la liste des territoires non autonomes du Comité atteste du fait que son autodétermination et indépendance ne sont pas négociables ».

Le diplomate sahraoui a rappelé aux participants le statut juridique du Sahara occidental et les obstacles rencontrés dans le processus de décolonisation de ce territoire occupé par le Royaume marocain.

Il a précisé, en outre, que « la voie à suivre dans le processus de décolonisation du territoire du Sahara occidental était claire et sans équivoque, s’il existait une volonté politique réelle capable de soutenir les principes de légitimité internationale et les résolutions de l’ONU sur cette question ».

Ce qu’il faut, a-t-il ajouté, « c’est de mettre fin à l’occupation  marocaine illégale du territoire en permettant au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance de manière  libre et démocratique ».

A la fin de ses travaux, le Comité a adopté un projet de rapport procédural sur le séminaire, ainsi qu’un projet de résolution pour remercier la Grenade d’avoir accueilli la conférence.

Les conclusions et recommandations du séminaire seront, par ailleurs, adoptées de manière formelle au mois de juin, durant la session substantive  2019 du Comité spécial, a précisé le communiqué de l’ONU.

Notant que parmi les participants à cette rencontre, figurent les membres des groupes régionaux du Comité spécial, les Etats membres, notamment les puissances administrantes, ainsi que les représentants de territoires non autonomes, de la société civile, d’ONG et des experts

 

                                                                                      Ahsene Saaid/ SPS