Le secteur de la poste et des technologies de l’information et de la communication, outre sa volonté de développer les capacités locales, ambitionne d’être plus bénéfique à l’économie nationale.
Lors de son intervention sur les ondes de la Radio chaîne III, Houda Imen Faraoun a évoqué les nombreux projets que son département ambitionne de concrétiser. D’emblée elle cite le déploiement de la fibre otique en Algérie et en Afrique, là où l’accès à internet est, soit faible soit inexistant. Cette initiative permettra, explique la ministre, de « vaincre » l’image d’une « Afrique pauvre » et non développée mais aussi, accorder à l’Algérie l’occasion d’affirmer tant sa présence que sa position de leadership dans tout le continent. Les réseaux des télécommunications de l’Algérie sont en effet désignés comme les plus importants au niveau continental, après ceux du Nigéria et de l’Egypte. Sur le plan social, la ministre estime qu’il est inadmissible, qu’en 2017, il existe encore des populations qui ne bénéficient pas d’internet, qui est un droit avant d’être un service public. S’agissant du principal partenaire dans cette mission appelée à être rentable « dans les deux ou trois décennies à venir », la ministre confie que ce sera Algérie Télécom. Les autres opérateurs sont parallèlement appelés à se lancer dans la voie. La ministre informe que dans les semaines à venir, plusieurs avis d’appel d’offres seront lancés dans les pays mitoyens tels que le « Niger, le Mali et le Tchad ». Les détails de ce projet en question, notons-le, seront discutés et exposés aujourd’hui, lors de la Conférence d’Alger sur la gouvernance de l’Internet qui se tient au Centre international des conférences, Abdelatif Rahal (CIC). A rappeler que l’Algérie avait auparavant entamé l’application de son projet de liaison en fibre optique sur l’axe « Alger-Zinder-Abuja », plus connu sous l’appellation liaison transsaharienne. Le projet a été retenu dans le cadre du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad), en 2010. Commentant les avancées de ce projet, la ministre de la Poste informe de l’achèvement de la réalisation de la plus grande ligne reliant Alger-In Gezzam. Pour les autres lignes beaucoup de retard est à constater en raison notamment des difficultés économiques et sécuritaires ayant affecté les pays concernés. La ministre annoncera en cette occasion, la constitution officielle du Comité de suivi de la liaison transsaharienne. Ce dernier sera chargé en l’occurrence du suivi des travaux mais aussi de la collecte des fonds nécessaires. S’agissant de la liaison Alger-Mali, Houda Imen Faraoun informe qu’un mémorandum entre les deux pays va être signé et marquera le début de l’inauguration des voies commerciales entre Algérie Télécom satellite (ATS). Ces dernières fourniront, aux zones enclavées du Mali, des services satellitaires. Pour ce qui est de la 4G, la ministre informe que c’est « une solution d’appoint » non déployée sur tout le territoire en raison de l’obligation fixée par les cahiers de charges. Les opérateurs privés sont en fait contraints de déployer la 4G sur 10% de la surface de la wilaya. La ministre dira par ailleurs que le lancement de la 4G est encore récent et qu’il faudrait attendre une année pour constater l’engouement des citoyens.