9e vendredi de mobilisation: Rejet total du pouvoir

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9e vendredi de manifestations (Photo: Fateh Guidoum)

Plus rien ne semble pouvoir arrêter le mouvement populaire en Algérie. Les tentatives d’intimidation enregistrées ces derniers jours n’ont fait que renforcer la détermination des manifestants.

Des centaines de milliers de personnes ont manifesté, vendredi 19 avril, dans la capitale et dans d’autres villes du pays, contre le système en place. Les images impressionnantes des foules ont envahi les fils d’actualité Facebook en fin de journée. Elles passaient en boucle sur les chaînes de télévision privées. Dans les vidéos partagées par des milliers de personnes, un slogan qui sonne comme une injonction revient de manière récurrente : «Tetnahaougaâ ! (Vous partirez tous !)» Sur la forme, les marches et rassemblements de ce neuvième vendredi contre le système ressemblent aux précédentes actions de protestation de par leur ampleur et leur caractère totalement pacifique. Les violences enregistrées le 12 avril dernier pourraient être l’exception qui confirme la règle. Sur le fond, ces nouvelles manifestations, notamment dans la capitale, sont porteuses de certains messages pour les autorités du pays. Avec cette énième journée de mobilisation, les Algériens qui protestent depuis près de deux mois réaffirment d’abord leur rejet total des symboles du pouvoir. Ils ne veulent pas d’Abdelkader Bensalah comme chef d’État par intérim ni de Noureddine Bedoui à la tête du gouvernement. «En résumé, celui qui rencontrera Bensalah (pour les consultations annoncées, NDLR) à la présidence sera considéré comme un traître», prévient un manifestant à travers sa pancarte. Ils ne veulent pas non plus d’une élection présidentielle le 4 juillet gérée par le système.

T.M