Transfert illicite de capitaux:  Les Douanes  algériennes  créent une commission de lutte

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Une Commission chargée de la lutte contre la  fraude et le transfert illicite des capitaux vers et à partir de  l’étranger, a été mise en place, depuis huit (8) mois, a annoncé hier  à  Alger le Directeur général des Douanes algériennes, Farouk Bahamid.

Interrogé par la presse en marge d’une Journée d’information sur les  infractions de change commises au cours du premier trimestre 2019, M.  Bahamid a précisé que cette commission constitue un outil supplémentaire  pour renforcer la lutte contre la fraude et le transfert illicite des  capitaux à partir et vers l’étranger. Il a, dans ce sens, fait savoir qu’un « rapport détaillé sera transmis, au  cours de cette semaine, aux autorités concernées, comprenant notamment des  recommandations douanières ».  Ces recommandations permettront de prendre les mesures nécessaires pour  remédier aux infractions de change, a précisé le DG des Douanes  algériennes, sans donner un montant de ces infractions. Pour rappel, un comité de veille et de suivi, chargé de suivre l’évolution  des transferts en devises vers l’étranger a été mis en place récemment par  le ministère des Finances dans le souci de renforcer la vigilance en  matière de transactions financières avec le reste du monde. Ce comité est composé de hauts fonctionnaires du ministère des Finances,  de représentants de la Banque d’Algérie (BA) et de représentants de la  Communauté bancaire (ABEF), avait précisé le ministère dans un communiqué. Le comité a pour mission de « s’assurer que les opérations de transferts en  devises par les banques, en tant qu’intermédiaires agréés, sont exécutées  dans le strict respect de la réglementation des changes édictée par la  Banque d’Algérie », souligne le ministère.  Ces opérations sont classées en trois catégories. La première concerne le règlement des opérations d’importation de biens et  services, conformément à la législation et à la règlementation régissant le  commerce extérieur et des changes en vigueur. La seconde catégorie concerne, poursuit la même source, les transferts  dans le cadre d’investissements à l’étranger effectués par un opérateur  résident en Algérie.  Celles-ci ne peuvent être effectuées qu’après autorisation du Conseil de  la monnaie et du crédit (CMC). Quant à la troisième catégorie, elle porte sur les transferts des  dividendes liés à des investissements directs en Algérie. Ces transferts  sont exécutés conformément aux dispositions légales et réglementaires, sur  la base d’un dossier constitué dans le strict respect de la règlementation  des changes, régissant ce volet. Par ailleurs, s’agissant de transferts de cash, relatifs à des  exportations physiques de billets de banques, celles-ci sont encadrées  rigoureusement par la règlementation en vigueur. Ils font l’objet d’un  contrôle strict au niveau des postes frontaliers par les services  compétents.

M.M