Trois mosquées à Rennes font l’objet d’actes islamophobes: Abdallah   Zekri,  dénonce et condamné « avec force » des actes abjects

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Trois lieux de culte musulman ont fait  l’objet, dans la nuit de dimanche à lundi, d’actes islamophobes où des  individus écrits sur les murs des tags antimusulmans, a-t-on appris hier   auprès de l’Observatoire national contre l’islamophobie.

Sur les photos reçues, on peut voir les tags à travers lesquels  les auteurs expriment leur refus du vivre ensemble de l’islam aux côtés du  christianisme et du judaïsme. Avec le tage « Go home », les auteurs invitent  les musulmans à quitter le France, alors que l’islam est la deuxième  religion de France. Le président de l’Observatoire national contre l’islamophobie, Abdallah   Zekri, a dénoncé et condamné « avec force » ces tags écrits sur les murs du  Centre culturel Avicenne, du Centre culturel islamique Attaqwa et du Centre  culturel islamique Espoir-Amal de Rennes. « Ces actes antimusulmans sont très souvent provoqués ou encouragés par des  discours identitaires ou par des hommes politiques sur le déclin et en mal  de reconnaissance médiatique qui ont trouvé dans l’islam et les musulmans  leur nouveau bouc-émissaire », a expliqué Abdallah Zekri dans un communiqué. Pour preuve, une élue de Bretagne Catherine Blein (Rassemblement national)  avait posté, en mars dernier suite à l’attentat de Christchurch en  Nouvelle-Zélande, qui avait fait 50 morts, un tweet qualifié de  « condamnable et d’immonde », en indiquant « úil pour úil », d’où une plainte  déposée à son encontre par le Conseil français du culte musulman (CFCM). L’Observatoire national contre l’islamophobie a mandaté, rappelle-t-on,  l’avocate au barreau de Nîmes Khadija Aoudia pour déposer plainte auprès du  procureur de la République contre cette élue pour « apologie de terrorisme  et incitation au crime ». « A L’approche du mois de ramadan au cours duquel les fidèles vont se  rendre nombreux dans les mosquées de France, il est demandé au gouvernement  de prendre des mesures pour assurer la sécurité des lieux de culte », a  appelé le président de l’observatoire. En février dernier, l’ancien Premier ministre, Manuel Valls, a déclaré,  lors d’un débat organisé en Espagne, que « tous les pays souffrent d’une  crise d’identité, d’identité culturelle », expliquant : « Parce qu’il y a la  mondialisation, il y a la crise politique, il y a les réseaux sociaux, il y  a le problème des réfugiés. Dans nos sociétés, par exemple dans la société  française, le problème de l’islam, des musulmans ». Plusieurs plaintes déposées par l’observatoire n’ont pas abouti et ont été  classées sans suite, dont certaines ont été même égarées par la justice  française. Abdallah Zekri avait même indiqué, lors du congrès musulman en décembre  dernier, que cette situation les a amenés à « assigner l’Etat devant le  Tribunal de grande instance de Paris pour engager des poursuites civiles  pour déni de justice », appelant à « mettre fin à la politique de deux poids  deux mesures ». Plusieurs fois, les responsables du culte musulman ont attiré l’attention  des autorités françaises sur la montée de la cyber-haine contre les  musulmans, exprimant leur « forte inquiétude » et dénonçant la politique de  « deux poids deux mesures ».

Moussa. O