Lutte antiterroriste: Ouverture à Alger d’une formation au profit de 12  Etats africains

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 Une trentaine d’experts nationaux et  internationaux participent à une formation avancée sur le renforcement des  capacités de lutte contre le terrorisme à travers l’éducation, ouverte hier  à Alger à l’initiative du Centre africain d’études et de recherche  sur le terrorisme (CAERT), en collaboration avec l’Organisation du traité  de l’Atlantique Nord (OTAN).

Organisée au siège du CAERT, cette formation, prévue du 31 mars au 4 avril  2019, regroupe des experts de 12 Etats de l’Afrique du Nord et de l’Ouest,  qui se pencheront sur l’échange d’informations autour des mutations du  phénomène du terrorisme. Parmi les représentants de pays africains ayant pris part à ce séminaire,  figurent notamment ceux de la Tunisie, de la Libye, de l’Egypte, du Mali,  du Tchad, du Niger, de la Mauritanie et du Burkina Faso aux côtés d’experts  du CAERT, ainsi que des cadres de l’Unité de fusion et de liaison (UFL). Intervenant à l’ouverture des travaux, en présence de diplomates  accrédités à Alger, le directeur du CAERT, le colonel Larry Gbevlo-Lartey  Esq, a indiqué que la session de formation, « la première du genre », a pour  but de mettre à la disposition des participants, des informations sur « les  récentes mutations de la menace terroriste, tant dans sa nature que dans  ses différentes manifestations ». Il a souligné, également, que l’objectif de la coopération avec l’OTAN est  de bénéficier de son expertise dans le domaine de la lutte antiterroriste  ciblant particulièrement la jeunesse à travers l’éducation et la formation  de façon à la partager avec les experts des pays africains. Au cours de cycle de formation prévu sur cinq jours, les formateurs de  l’OTAN vont présenter les différents outils théoriques et pratiques utiles  au renforcement de la lutte contre le terrorisme. Des cas vécus seront  également enseignés pour permettre aux participants de bénéficier des  différentes expériences et d’être en mesure de les adapter à leurs  contextes nationaux, a indiqué le directeur du CAERT. De son côté, le représentant du ministère des Affaires étrangères, Hamid  Boukrif, a soutenu que cette formation est « très importante » et permettra  aux participants de profiter de « l’expertise de l’OTAN dans le domaine de  la lutte antiterroriste ». « Nous avons les mêmes défis en matière de sécurité. Les organisations  terroristes disposent toujours de nouvelles capacités de nuisance, qui  imposent aux Etats africains de renforcer leurs politiques de lutte et de  s’adapter rapidement à ces situations « , a souligné M. Boukrif mettant en  exergue, dans ce contexte, la nécessité de réfléchir à une plateforme pour  impliquer la jeunesse dans le processus de la lutte contre le discours de  la haine et de radicalisation exploités par les groupes de terroristes. Pour sa part, la responsable de l’OTAN chargée de la section de la lutte  contre le terrorisme et des nouveaux défis de sécurité, Elena Beganu, s’est  félicitée de l’expérience de coopération établie entre l’Union africaine et  l’Organisation atlantique dans les domaines de la formation et de  l’enseignement visant à renforcer les capacités des Etats africains en  matière de lutte contre le phénomène du terrorisme. Elle a estimé, en outre, que « cette formation pilote permettra de mieux  répondre aux attentes des Etats africains, et ce, pour l’intérêt de tous ». Cette initiative s’inscrit, a-t-elle ajouté, dans le cadre de la mise en  œuvre d’un accord de partenariat et d’entente entre l’UA et l’OTAN, signé  il y a quelques années. A ce titre, le CAERT avait demandé à l’OTAN la possibilité d’organiser ce  type de formation pour renforcer les capacités de lutte contre le  terrorisme, basées notamment sur les évolutions de ce fléau pour mieux  répondre aux besoins des pays africains en matière de prévention. Notons que le CAERT, organe de l’UA dont le siège se trouve à Alger, œuvre  dans le cadre de la coordination des efforts interafricains pour faire face  à la menace terroriste.