Kheireddine Zetchi le président de la FAF a été l’invité vendredi soir de l’émission sportive « Studio El Mohtarifine » de la télévision publique nationale. En l’absence d’un débat contradictoire, le premier responsable du football national en a profité pour défendre son bilan à mi parcours de son mandat.
Tous les sujets ayant trait à l’activité footballistique ont été traités plus ou moins longuement. D’emblée, Zetchi n’a pas manqué d’épingler son prédécesseur en déclarant avoir hérité d’une situation catastrophique. « Il fallait parer au plus pressé pour essayer de rectifier le tir. Nous n’avons pas trouvé une situation idéale donc il fallait du temps pour remettre de l’ordre à la maison », a-t-il ajouté tout en précisant qu’il est venu servir le football gratuitement. Mohamed Raouraoua appréciera. Continuant sur la lancée, il a répondu à son prédécesseur concernant le l’utilisation de la manne financière sur laquelle les deux hommes étaient en complète désaccord. « Quand nous sommes arrivés les placements de la Fédération étaient de 650 milliards de centimes avec des empreins obligataires et des dépôts à termes. Le 31 décembre dernier nous avons fini l’année avec un bilan financier de 820 milliards de centimes. Nous ne jetons pas l’argent par les fenêtres et nous essayons de garder la bonne santé financière de la Fédération », a-t-il expliqué tout en justifiant le changement de la politique au niveau de la FAF. « Nous avons changé la façon de faire : l’argent qui était destiné à la construction d’un hôtel (projet de l’équipe de Raouraoua, Ndlr), nous l’avons transféré dans les centres de formation et c’est notre vision. Nous voulons mener ce projet à son terme avec moins de 700 milliards de centime ». Justement, la construction de nouveaux centres de formation (au nombre de quatre) semble le cheval de bataille du président de la FAF. Un projet qu’il compte mener à bon port coûte que coûte mettant l’accent sur la formation pour relancer la discipline dans le pays. Il a donné exemple la réussite de son club, la PAC, dans ce domaine. selon lui, le transfert en Europe de trois de ses joueurs issus de son Académie, à savoir Atal, El Mellali et Bensebaini, ont rapporté plus que tous les autres transferts des joueurs algériens à l’étranger depuis l’indépendance ! Zetchi reconnait par ailleurs que sa première année à la tête de la Fédération n’a pas été de tout repos. Elle était marquée par des perturbations et un tâtonnement. Il fallait alors ramener la stabilité pour ensuite pouvoir capitaliser le travail entrepris à tous les niveaux. Au sujet de l’équipe nationale, le boss de la FAF avoue également s’être trompé au départ en nommant des entraîneurs qui n’avaient la carrure ni les compétences pour diriger les Verts. Mais Il a ensuite réussi à corriger ses fautes en optant pour Djamel Belmadi. Un choix qu’il valide aujourd’hui, louant ses compétences et celui de tout son staff. Pour lui, le premier objectif était de se qualifier à la CAN. Mission accomplie avec la manière dira-t-il. Reste maintenant à gagner des titres. Ce qui est la prochaine étape dans son programme. A propos de la préparation de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations, Zetchi a révélé que l’équipe nationale effectuera deux stages, le premier en Algérie et le deuxième à l’étranger. Il y aura également deux matches amicaux contre des adversaires à déterminer. Cela sera plus clair après le tirage au sort. Enfin, Zetchi a tenu à démentir les informations selon lesquelles il a contacté personnellement les franco-algériens Aouar et Maxime Lopez pour rejoindre la sélection. Pour lui, ce sont des mensonges inventées par une certaine presse.
Ali Nezlioui
