LNF:  Y a-t-il un pilote dans l’avion ?

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 Les amateurs du ballon rond chez nous sont complètement déroutés, voire désarçonnés. Ils ont du mal à suivre le calendrier du championnat de la Ligue 1 et les atermoiements de la Ligue nationale de football. Des reports, des reprogrammations, des déprogrammations…Cela finit par devenir exaspérant pour les plus assidus d’entre nous.

Dimanche en soirée, on a appris, par le biais d’un communiqué de la LNF, que les six matchs en retard de  la Ligue 1 Mobilis programmés les 21 et 25 mars  ont été renvoyés à une date ultérieure. L’on ne sait plus quand est-ce que va se terminer ces ajournements continuels qui enlèvent tout intérêt à la compétition. Si tel est leur but, on peut dire qu’ils ont réussi leur coup. Avec cette gestion catastrophique, il est difficile de s’y retrouver. L’on se demande finalement s’il y a un pilote dans l’avion. Il est vrai que le pays traverse une période cruciale dans son histoire qui perturbe quelque peu le bon déroulement de la compétition. Mais les dernières rencontres disputées ont montré que le championnat pouvait se poursuivre sans que l’ordre public ne soit menacé. Mais l’on remarque qu’il y a une véritable cacophonie au niveau des institutions qui gèrent le football. Visiblement la FAF et la LNF ne sont pas sur la même longueur d’onde concernant la programmation. Elles subissent de grosses pressions de la part de certains clubs, mais aussi de parties occultes les contraignant à revoir leur calendrier. Parfois, il suffit d’un coup de fil pour tout chambouler. Dans ce micmac, le pauvre supporter tient le rôle du dindon de la farce. Comme ce fut le cas dernièrement des fans du MCO qui s’étaient déplacés en nombre à Alger avant de se rendre compte une fois sur place que le match de leur équipe face au MCA a été reporté à la dernière minute. Même pas un mot d’excuse pour eux. Encore moins penser à les rembourser comme cela se fait sous d’autres cieux. Certes la Ligue n’est pas la seule partie responsable de cette incurie, mais elle doit s’imposer sur la scène publique sous peine de perdre toute crédibilité aux yeux de l’opinion sportive. C’est malheureusement le cas actuellement. Medouar et son équipe ont complètement échoué dans leur mission. L’on peut dire la même chose pour les responsables de la FAF, à leur tête Kheireddine Zetchi. Il est vrai que quelqu’un qui a un fil à la patte ne peut jamais voler de ses propres ailes. Pendant ce temps, des présidents sans vergogne et sans aucune retenue, à l’image de Cherif Mellal continue de tirer sur tout ce qui bouge chaque fois que son équipe perd. Profitant de l’impunité générale et le laxisme de la FAF, il n’hésite pas à porter de graves accusations sur d’autres collègues, mais aussi sur les arbitres et les membres de la FAF. Personne n’arrive à le remettre à sa place. Dans un communiqué publié hier sur son site, la Fédération se contente de dénoncer « encore une fois ce genre d’attitudes qui jette l’anathème sur des responsables, mais qui, également, cultive et entretient la suspicion ainsi que les conflits au sein de la famille du football ».  Le président de la JK est convoqué devant la commission de discipline pour répondre de « ses propos tenus et apporter les preuves des accusations portées à l’égard des représentants de la Fédération ». Ce genre de discours est plutôt destiné à l’opinion publique sachant que Mellal ne risque absolument rien. Du déjà vu en somme. D’ailleurs, il est fort probable que le dirigeant des Canaris ne répondra même pas à la convocation de la FAF.

Ali Nezlioui