L’Académie algérienne de la langue amazighe (AALA) a besoin de tous car la mission est grande », a affirmé hier à Bouira le président de cette institution nationale, Mohammed Djellaoui, en marge d’une rencontre organisée par l’association nationale de promotion de la citoyenneté et des droits de l’Homme.
« La porte de l’Académie restera toujours ouverte devant tous ceux qui sont capables d’apporter un plus aux projets de la promotion de tamazight. Elle sera ouverte aux chercheurs et savants », a affirmé ce responsable en marge d’une rencontre organisée par l’association nationale de promotion de la citoyenneté et des droits de l’Homme, précisant que son institution « réalisera ses projets scientifiques selon les priorités ». Honoré par le moudjahid Gaid Salah, président de l’association organisatrice de la cérémonie, M. Djellaoui s’est dit être « très fier et content » d’être à la tête de l’Académie algérienne de la langue amazighe qui, a-t-il souligné, réalisera ses projets scientifiques et de recherche selon des priorités. L’AALA travaillera « lentement parce que cela demande plus de temps, d’efforts et de courage », a-t-il relevé. L’Académie algérienne de la langue amazighe « commencera son travail par ordre de priorité et compte réaliser ses projets sans précipitation », a ajouté le même responsable, précisant qu’en premier lieu, l’Académie « doit tracer le programme de ses activités scientifiques et ses projets de recherches ». « Nous avons attendu cette académie depuis de longues années et nous souhaitons qu’elle œuvre pour le progrès et le développement de la langue amazighe », a souligné M. Djellaoui, précisant que l’objectif à atteindre nécessitait « de gros efforts et un travail parfait, propre et loin de toute polémique ». « Le parcours de sa promotion se poursuit toujours avec plus d’efforts et de savoir. D’une langue nationale à une langue officielle, puis à l’officialisation de la fête de Yennayer et enfin à la naissance de l’AALA grâce à un long combat identitaire et surtout à la volonté du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à qui je rends un grand hommage pour avoir donné à Tamazight sa place sur la scène linguistique nationale et officielle », a souligné M. Djellaoui. La naissance de cette institution nationale « est considérée comme une consécration pour les efforts et les recherches menées par les chercheurs linguistes en tamazight, à leur tête Mouloud Maâmmeri. Donc, ce jour-là est exceptionnel, car nous avons atteint les aspirations » escomptées, a expliqué le président de l’AALA. Le même responsable a saisi cette occasion pour retracer le parcours qu’a connue la langue amazighe durant ces vingt dernières années, relevant que « durant cette période, tamazight a pu retrouver sa place grâce aux efforts et à la volonté du Président de la République ce qui a redonné à la langue amazighe sa place dans la société algérienne » s’est réjoui M. Djellaoui. « Ainsi, et avec la création de l’académie de la langue amazighe, le Président de la République aura ouvert les portes fermées depuis de longues années. Il a ouvert les portes de la recherche scientifique et littéraire pour développer davantage tamazight », a-t-il dit. A propos de la mission assignée à cette institution, M. Djellaoui a reconnu la complexité de la tâche et la lourde responsabilité qui lui a été confiée pour mener des recherches scientifiques susceptibles de promouvoir davantage la langue amazighe. « Je remercie le président de la République pour la confiance qu’il a placée en moi. Je souhaite être à la hauteur de cette mission difficile. Nous sommes conscients de la complexité de la mission, mais nous comptons énormément sur l’expérience de tous les membres de l’académie pour mener notre tache à bon port », a expliqué M. Djellaoui. « De mon côté, je m’engage à user de toute mon expérience pour développer la langue amazighe et lui permettre de prendre une bonne place sur la scène nationale, régionale et internationale », a-t-il souligné. Le président de l’AALA a reconnu aussi que « les différentes entraves et difficultés ne pourraient être surpassées que par la conjugaison des efforts de tout le monde et par un travail sérieux dans le domaine de la recherche scientifique ». Cette modeste expérience sera, a-t-il dit, « additionnée à celle de mes collègues, membres de l’Académie. Tout sera au service des principaux objectifs assignés à l’institution ».
Takadjount M