Ligue 1 Mobilis:  Quand le huis clos devient une option !

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 Ce week-end, un fait insolite s’est déroulé lors de la 19e journée du championnat de la Ligue 1. Le match entre l’USMA et la JSS s’est joué à Bologhine sans la présence du public, à cause du huis clos infligé par la commission de discipline de la LNF au club algérois.

Quoi de plus normal, diriez-vous, dans un championnat où le huis clos est une constante avec laquelle il faut composer chaque semaine. Seulement cette fois, ce n’est pas le club suspendu qui s’est plaint, mais plutôt ses concurrents. Dans la rivalité qui oppose en ce moment l’USMA à la JSK, Cherif Mellal, le président des Canaris est en effet monté au créneau pour dénoncer un coup fourré ourdi par les dirigeants usmistes. « Le huis clos infligé à l’USMA est louche », soupçonne-t-il dans la presse. Il faut dire qu’après les incidents ayant opposé les supporters de l’USMA à leurs joueurs suite à l’élimination de la Coupe d’Algérie face à l’ESS, l’on pouvait craindre le pire pour Zemmamouche et ses camarades à Bologhine face à des fans en furie. Le huis clos est donc tombé à point nommé pour éviter l’affrontement entre les deux parties. Ce qui aurait probablement déteint sur le rendement de l’équipe. Beaucoup pensent que les responsables usmistes ont tout fait pour être sanctionné. Un détail pour certains, mais qui a son influence pour d’autres.Jusque-là, le huis clos était sensé être une punition, mais à présent il peut être considéré comme une bonne option. Les fans sont devenus par la force des choses, un fardeau et leur présence préjudiciable plutôt qu’un soutien et un encouragement  pour leur équipe.Il y a aussi cette rumeur qui court selon laquelle les supporters de la JSK ont sciemment lancé des fumigènes sur le terrain à Bel-Abbès. Sachant que leur club était sous la menace d’un huis clos, après avoir écopé de deux avertissements, ils ont ainsi voulu le provoquer pour que la sanction soit purgée face à l’ASAM et éviter ainsi tout risque que le prochain match à domicile contre le MCA se déroule sans public. Il fallait y penser ! Quand on vous dit que le football algérien marche sur la tête, on n’est pas loin de la vérité. C’est comme le joueur du MCA, Cherif El Ouezzani contrôlé positif à un test antidopage, cette semaine. Attrapé par la patrouille, le Mouloudéen a tenté une explication pour le moins bizarre. Selon lui, il a subi dernièrement une intervention chirurgicale sans informer au préalable son club. Ce qui expliquerait son contrôle positif. Une justification loin d’être en sa faveur, elle risque même de l’enfoncer davantage. Dans ce genre d’affaire, la sagesse voudrait qu’il garde ses justifications pour la commission de discipline pour éviter une lourde sanction, au lieu de les étaler sur la place publique. Avec les cas des Belaili, Merzougui et autres Boussaid, on croyait que les joueurs du championnat ont appris la leçon. Il n’en est rien visiblement. Le dopage sévit toujours  chez nous, même s’il ne faut pas généraliser. On espère que le joueur du MCA soit un cas isolé. Notre football est assez malade comme ça, il n’a pas besoin de la cocaïne en plus.

Ali Nezlioui