L’Association des producteurs algériens de boissons (APAB) a dénoncé mercredi les « fausses alertes » faisant état de l’utilisation de certains additifs alimentaires prétendus nuisibles à la santé, dans la fabrication de boissons algériennes.
« Suite à la parution de plusieurs communiqués de presse relayant des notes diffusées par certaines directions de santé de wilayas, dont le contenu pour le moins infondé et exceptionnellement nuisible, l’APAB condamne fermement toute allégation ou déclaration d’un tel niveau de gravité qui ne soit officiellement diffusée par les instances habilitées en la matière », précise le président de l’APAB, Ali Hamani, dans un communiqué. « Ces fausses alertes relatives à l’utilisation de certains additifs alimentaires dont E211, E330, E171, E102, E307, E339, E325 n’ont aucun fondement technique et ne présentent aucun argument qui puisse être pris en compte », note le communiqué qui soutient que cela « n’aurait pour but que de nuire ouvertement à la réputation des opérateurs nationaux algériens et à la production nationale ». « Ceci est d’autant plus grave et inacceptable que l’utilisation des additifs, objet de ces allégations, est parfaitement légale et autorisée par la réglementation internationale régie par le Codex Alimentarius (commission mixte d’experts des Etats Membres et ceux de la FAO et de l’OMS) ainsi que par la réglementation nationale (Décret exécutif n 12-214 du 15 mai 2012 fixant les conditions et les modalités d’utilisation des additifs alimentaires dans les denrées alimentaires destinées à la consommation humaine). Ce décret précise en son annexe leurs noms et leurs fonctions technologiques », selon M. Hamani. « Même si toute intention de prévention est louable, nous, APAB, considérons que certains directeurs exécutifs de wilayas ont fait preuve de grave légèreté dans le traitement de ces informations collectées auprès de personnes non habilitées. Ils n’ont pas tenu compte des enjeux nationaux de telles allégations ni même de la réglementation internationale qui encadre l’utilisation de tout additif alimentaire. De telles déclarations erronées ont un impact désastreux à tous les niveaux », poursuit-il. Ces allégations « remettent en question les textes algériens, la souveraineté de nos instances nationales seules habilitées à traiter de telles problématiques et aussi la crédibilité de ces mêmes institutions et directions de santé qui sont censées appuyer les efforts gigantesques engagés par toutes les parties prenantes dans le but de protéger le consommateur algérien », fait valoir le président de l’APAB. Pour éviter ce type de préjudice, l’APAB souhaite que soient clarifiées les prérogatives des directeurs exécutifs de wilaya en matière d’interprétation des décrets. En réaction à ces allégations, « nous avons sollicité l’intervention des ministres chargés du Commerce et de la Santé afin de prendre les mesures qui s’imposent pour qu’à l’avenir, de tels communiqués ne soient pas initiés dans la précipitation par des sources non habilitées en la matière ». « Nous considérons que ce type d’alertes demeure tendancieux et prête à confusion dans l’esprit des consommateurs, susceptible d’engendrer de l’angoisse et de la panique, nonobstant le préjudice causé à toute la filière de l’industrie agroalimentaire notamment celle des boissons en Algérie. Rappelons au passage que tous les additifs alimentaires, objet de la campagne de dénigrement, sont utilisés non seulement par toute la filière agroalimentaire mais aussi par la filière pharmaceutique », note le communiqué.
N.I