Agriculture: Le  Conseil national interprofessionnel de la  filière agrumicole installé

0
1113

 Le ministre de l’agriculture, du développement  rural et de la pêche, Abdelkader Bouazghi, a procédé lundi à Chlef à  l’installation du Conseil national interprofessionnel de la filière  agrumicole visant à consacrer la coopération, la concertation et l’action  commune en vue de réaliser un saut quantitatif et qualitatif dans cette  ressource agricole.

L’installation du conseil s’est déroulée en marge de la 3e édition des  « Journées méditerranéennes sur l’agrumiculture », organisées par  l’Université de Chlef et la chambre de l’Agriculture de la wilaya en  présence de M. Bouazghi et des différentes autorités administratives et  sécuritaire de la wilaya outre les investisseurs, les agriculteurs de cette  filière et plusieurs experts nationaux et méditerranéens en la matière. A ce propos, le ministre a déclaré que « la filière agrumicole concerne  plusieurs intervenants à savoir, les producteurs, les exportateurs ou  encore les sociétés de valorisation, de transformation, de stockage et de  commercialisation en plus des instances activant dans le domaine de  l’assistance technique, scientifique, de stockage et de l’importation des  matières premières. Il est attendu, a-t-il dit, de ce conseil d’œuvrer à la mise en place d’un  cadre efficace et optimal permettant d’appuyer la dynamique de  développement marquant cette filière tout en ouvrant un espace plus large  pour la concertation, l’arbitrage et l’entente entre tous les acteurs de  l’agrumiculture dont les associations de consommateurs. M. Bouazghi a estimé que l’agrumiculture est l’un des importants systèmes  de production en Algérie qui revête une importance considérable dans la  politique de développement  agricole eu égard à ses avantages préférentiels  vis à vis de l’économie nationale. Selon le ministre, le programme du secteur en la matière vise la  revalorisation de l’agrumiculture à travers la modernisation des moyens de  production, la bonne maitrise de la machination, l’amélioration du  rendement et de la qualité de production et la promotion de la productivité  dans le but de couvrir les besoins de la consommation nationale.   L’Etat a entrepris d’autres mesures en vue d’encourager les producteurs  d’agrumes, à savoir l’organisation de cette filière, le renforcement du  réseau d’entreprise exerçant dans ce domaine, le soutien à la protection du  produit national à travers les crédits et l’encadrement technique en termes  de recherche, de formation et d’orientation et d’accompagnement aux  agriculteurs sur le terrain, a fait savoir le ministre. L’agrumiculture concerne 32 wilayas pour une superficie globale de 70.503  ha, contre 63.186 ha en 2010, ce qui témoigne des efforts consentis pour  développer cette filière qui assure plus de 250.000 postes d’emploi  permanents et saisonniers, a conclu le ministre.   La production globale d’agrumes (orange, clémentine et citron) pour la  saison agricole de 2018 a été estimée à plus de 14 millions de quintaux,  dont plus de 11 millions de quintaux d’oranges et 2,5 millions de quintaux  de clémentines, et près de 800.000 quintaux de citrons.  Sur un total de 32 wilayas productives d’agrumes, la wilaya de Blida vient  en tête avec 4,1 millions de quintaux, suivie de Mostaganem avec 1,2  millions de quintaux, puis Tipasa avec 1,1 million de quintaux, la wilaya  de Chlef étant considérée parmi les cinq wilayas pionnières dans ce  domaine, a ajouté le ministre, précisant que le reste de la production  agrumicole était réparti sur les 28 autres wilayas. Le ministre a rappelé, dans ce sens, les efforts constants déployés pour  développer cette filière qui prend une courbe ascendante, la valeur de  production des différentes variétés d’agrumes ayant atteint durant la  campagne agricole 2017-2018 une hausse considérable, soit l’équivalent de  186 milliards de dinars, contre près de 82 milliards de dinars en 2010 soit  plus que le double. Cette valeur représente 5% de la production nationale  agricole globale, selon le ministre. La production nationale agrumicole avait dépassé les 14 millions de  quintaux en 2018, contre 7 millions de quintaux en 2010, a fait savoir le  ministre, ajoutant que l’objectif était d’atteindre 20 millions de quintaux  dans les prochaines années. En marge de la 3ème édition des « Journées méditerranéennes sur  l’agrumiculture », le ministre a visité l’exposition des produits agricoles,  notamment les agrumes, organisée par plusieurs producteurs nationaux venus  des différentes wilayas, au cours duquel il les a exhorté à doubler la  production en termes de quantité et de qualité et de s’orienter vers la  valorisation, la transformation et notamment l’exportation. Le ministre a inspecté également une exploitation agricole privée sise à  la commune d’Oued Sly, spécialisée dans la production des oranges, où il a  exprimé sa satisfaction quant aux résultats réalisés par l’exploitant,  appelant à cette occasion, les cadres du ministère et les autorités locales  à encourager davantage ce type d’investissement direct par les privés en  vue d’augmenter la production nationale.  Le ministre a visité le complexe d’abattoir industriel d’Oum Drou réalisé  par un privé, dont le taux d’avancement avoisine les 95 % en attendant sa  mise en service dans les prochains mois, avec une capacité d’abattage de  100 vaches et 500 bovins/jour, et une production de 5.000 tonnes de  viandes/an. Il a également inspecté la ferme-pilote de Bir Safsaf à Oued Fodda, qui  est une pépinière de différentes semences et dont la relance a eu lieu dans  le cadre du partenariat entre les secteurs public et privé.    Répondant aux questions de la presse au terme de sa visite à la wilaya de  Chlef, M. Bouazghi a indiqué que la réception du premier lot de vaccins  contre la peste des petits ruminants et la fièvre aphteuse est prévue pour  la fin de cette semaine, et que toutes les mesures ont été prises à travers  une directive pour définir les conditions et les manières de bénéficier  d’une indemnisation au profit des éleveurs lésés ayant l’aval des services  vétérinaires locaux pour les cas déclarés, ajoutant qu’il a été procédé à  l’affectation de fonds pour prendre en charge cette opération.

T.M