Accord d’Association Algérie-Union européenne (SPRING): Le travail réalisé s’est fait sur la base d’une relation  gagnant-gagnant

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 Le Programme d’Appui de la Gouvernance politique  et économique (SPRING), concrétisé dans le cadre du programme d’appui à la  mise en œuvre de l’Accord d’Association Algérie-Union européenne (P3A),  s’est clôturé hier  à Alger en enregistrant des résultats « satisfaisants et  concrets », selon les partenaires.

« Le programme a permis la signature de neuf (9) contrats-cadre et de deux  jumelages avec des résultats concrets », a indiqué le Directeur national du  P3A et du Spring Djilali Lebibet. Doté d’une contribution de l’UE de 10 millions d’euros, dont 63% ont été  consommés, Spring a été lancé en décembre 2013 pour une durée de mise en  œuvre opérationnelle de cinq ans, soit jusqu’à décembre 2018, a-t-il  rappelé. Le programme vise l’accompagnement de l’Algérie, et de tous les pays du  voisinage méditerranéen, pour l’amélioration de la gouvernance économique  et politique et le soutien au monde des médias et de la société civile. Les activités mises en œuvre dans le cadre de ce programme portent sur la  lutte contre la corruption, le renforcement de la gouvernance démocratique  et l’amélioration de l’accès au droit et à la justice. Pour ce qui est du renforcement de la gouvernance économique, les actions  du Spring ont axé sur l’amélioration de la gestion des finances publiques,  du ciblage de la politique budgétaire et de la participation citoyenne et  de la responsabilité sociétale des organisations, a rappelé M. Lebibet. Quant au volet relatif à la communication media-transparence, les actions  ont été destinées à la professionnalisation des acteurs et au  perfectionnement de la qualité de l’information politique et économique. Détaillant ces actions, l’expert homologue du programme, Hamid Fourali, a  précisé que le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de  l’Aménagement du territoire a bénéficié d’un appui pour s’approprier des  outils de la démocratie locale participative à travers la formation de ses  fonctionnaires, des élus locaux et des acteurs de la société civile. Ainsi, 180 agents de l’administration publique relevant de ce ministère  ont été formés et un guide d’application de la démocratie locale  participative a été élaboré grâce au Spring, pour un budget de 253.000  euros, selon le même expert. L’Office central de répression de la corruption en Algérie a quant à lui  profité d’un budget de 163.500 euros pour le renforcement des capacités de  ces cadres et notamment ceux de la Direction des investigations. L’Organe national de prévention et de lutte contre la corruption a  également bénéficié d’un appui pour un budget européen de près de 184.000  euros. La Cour des comptes, l’Inspection générale des Finances, le Conseil  national économique et social (CNES), l’Institut algérien de normalisation  (Ianor), les associations algériennes de protection des consommateurs ont  également bénéficié d’appuis visant le renforcement de la gouvernance  économique en Algérie. Quant au volet de l’appui aux médias, le programme lui a consacré 263.000  euros pour la formation des enseignants de l’Ecole supérieure de  Journalisme et de journalistes de l’APS (Algérie Presse Service), à travers  12 sessions de formation ayant profité à 78 enseignants et journalistes,  détaille M. Fourali. Les journalistes de la Radio algérienne ont également bénéficié de stages  et de formations pour un budget de 283.000 euros. Le Spring a, en outre, consacré 250.000 euros pour le renforcement des  capacités de communication institutionnelle des organismes bénéficiaires de  ce programme. Représentant l’ambassadeur de l’UE en Algérie, le ministre-conseiller,  chef de la section politique, information et presse à la Délégation de  l’Union européenne en Algérie, Stéphane Mechati, a qualifié les résultats  du programme de « franc succès ». « Cela a surtout permis un échange fructueux entre l’Algérie et les experts  européens. Le travail réalisé s’est fait sur la base d’une relation  gagnant-gagnant, et non pas avec l’esprit élève-enseignant. En plus, nous  gardons en tête que nous (européens) avons encore beaucoup à faire en  matière de bonne gouvernance au niveau de l’UE », a confié M. Mechati.

Moussa .O