Le film Juba II de Mokrane Ait Saada projeté en avant-première en fin d’après-midi de ce samedi, à la cinémathèque de Tizi-Ouzou, ‘‘est un support qui permet de faire connaitre l’Histoire profonde de l’Algérie, tout en offrant des repères aux jeunes générations’’, a indiqué le Ministre de la Culture Azzedine Mihoubi.
S’exprimant à la fin de la projection de ce documentaire en Tamazight, sous-titré en français d’une durée de 56 mn, le ministre a souligné que son département encourage la production culturelle (littérature, cinéma, chanson, théâtre) sur l’Histoire de l’Algérie. « Nous avons une Histoire profonde et nous devons nous y intéresser, pour rapporter les glorieux événements et faire connaitre toutes les personnalités qui ont forgé, depuis la préhistoire, notre identité nationale » a-t-il dit. Le ministère de la culture « encourage et soutien, la production d’œuvres historiques, notamment, l’Histoire ancienne qui mérite d’être connue’’, a rappelé le ministre qui avait donné dans la matinée, à Djemaa Saharidj, le premier tour de manivelle pour le tournage du film Si Moh Oumhand du réalisateur Ali Mouzaoui. « Nous soutiendrons toutes les productions qui s’intéresseront aux personnalités qui ont marqué de leur emprunte l’Histoire de ce pays », a-t-il poursuivit. M. Mihoubi a salué le travail du réalisateur Mokrane Ait Saada pour son film Juba II, soulignant que le réalisateur a réussi avec peu de moyens et en une heure de temps, à retracer le parcours d’un personnage aussi complexe, en s’appuyant sur des historiens qui ont étudié la personnalité de ce roi amazigh ». Ces témoignages de spécialistes ont donné une valeur historique à ce documentaire tout comme les décors et accessoires lui ont apporté la valeur esthétique’’, a-t-il dit. Le ministre a noté que cette nouvelle production cinématographique « mérite d’être diffusée dans les salles de cinéma et à la télévision pour que les citoyens puissent connaître la personnalité de Juba II, une personnalité qui a laissé une grande trace dans l’Histoire de la Numidie », a-t-il observé. S’agissant de la contrainte des moyens financiers soulevée par Mokrane Ait Saada, qui avait indiqué dans la matinée en marge d’une projection exclusive accordée à l’APS que le film Juba II, n’a pu voir le jour que grâce à la subvention du ministère de la Culture relevant qu’il traîne encore des dettes suite à ce projet, M. Mihoubi a estimé que les investisseurs doivent apporter leur contribution au secteur de la culture. « Nous lançons un appel à tous les investisseurs pour nous aider dans ce domaine et contribuer à la relance du cinéma, en investissant dans des projets de salles, de laboratoires cinématographiques, de studios de production, et dans la production », a-t-il ajouté en soulignant qu’en dépit d’une situation financière délicate pour son secteur, le soutien de l’Etat à la production se poursuit pour faire connaitre notre culture ».
Benadel M