Boumerdes: Vers l’institution d’un prix national au nom du poète  « Si Muhend U Mhand »

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 Les participants à un colloque national, ouvert  lundi à Boumerdes, ont plaidé pour la nécessaire institution d’un prix  national dédié aux meilleurs poèmes d’expression Amazigh qui portera le nom  du poète « Si Muhend U Mhand » et sera remis, annuellement, à l’occasion de  la célébration de Yennayer (nouvel an Amazigh).

Les intervenants à ce 2eme colloque national sur la littérature amazighe,  axé sur la « poésie amazighe entre tradition et modernité », se sont accordés  sur la nécessité de création de ce prix « dans les plus brefs délais », au  vue de « son importance dans la promotion de la poésie d’expression  Amazigh », ont-ils estimé. D’autres participants à cette rencontre nationale, à laquelle ont pris  part des universitaires et hommes de lettres de différentes wilayas, à  l’exemple du Dr .Tarek Thabet de l’université de Batna et Dr.Khaled  Aiguoune de l’université de Tizi-Ouzou, ont plaidé pour l’élargissement du  caractère national de ce colloque aux pays du Maghreb arabe (Tunisie, Maroc,  Libye), afin d’englober les poètes d’expression amazigh de ces pays. Dans sa communication instituée « la poésie de la femme kabyle entre  tradition et modernité », la chercheuse Nessah Fatima de l’université de  Tizi-Ouzou a souligné le développent intervenu actuellement dans les sujets  traités dans les poèmes de la femme kabyle, comparativement aux poèmes  traditionnels. La poésie de la femme kabyle, cantonnée dans le passé dans les sujets sur  la maternité et l’éducation des enfants, s’est élargie actuellement à  d’autres sujets lies notamment aux droits des femmes, à l’amour et à  l’enseignement, a-t-elle relevé, à ce propos. Quand à Mme. Yassef Farida, elle a souligné dans son allocution présentée  au nom du secrétaire général du Haut-commissariat à l’amazighité(HCA), le  « saut qualitatif réalisé par la langue Amazigh suite à sa promotion en  langue nationale », avant d’appeler toute la société à s’impliquer dans  l’ancrage du patrimoine culturel Amazigh chez les nouvelles générations.  « Les acquis réalisés dans ce domaine sont le reflet de la ferme volonté  des pouvoirs publics pour restituer à la langue et à l’identité amazigh la  place qui lui sied en tant que composant linguistique et culturel efficient  dans le renforcement de la cohésion et de l’unité nationales », a-t-elle  ajouté, par ailleurs. Pour sa part, M.Toumi Hocine, président de la ligue nationale de la  littérature amazigh, a appelé à la nécessité d’exploiter l’opportunité de  ce colloque pour « examiner la situation de la création poétique  d’expression Amazigh, entre hier et aujourd’hui ». Il a fait part, à ce titre, d’un important plan d’action en préparation  par son organisme, en vue, a ût-il dit, d' »instaurer des passerelles de  coopération et d’interaction entre tous les créateurs des domaines de la  poésie et de la littérature Amazighs, notamment à travers des rencontres,  des conférences, des publications, etc». Outre la célébration du nouvel an amazigh, cette manifestation a pour  objectif, selon le directeur de la culture de Boumerdes,  Koudid Abdelaàli,  de « réunir, entre eux, les créateurs du domaine et leur permettre de se  connaitre et d’échanger leurs expériences, tout en faisant la découverte et  la promotion de nouvelles créations, avec la mise en exergue de la  dimension nationale de la littérature et de la poésie Amazigh ». Une série de communications(en matinée) et de déclamations poétiques (en  après-midi) sont portées au programme de ce colloque de deux jours,  organisé par la direction de la culture de Boumerdes, en collaboration avec  l’Union des écrivains algériens et le Haut commissariat à  l’amazighité.

Benadel M