Des militaires gabonais ont appelé lundi dans un message lu à la radio d’Etat dont ils se sont emparés, à la prochaine mise en place d’un « Conseil national de restauration », au moment où le président Ali Bongo Ondimba se trouve toujours en convalescence au Maroc, rapportent des médias. Dans le message, un militaire se présentant comme commandant-adjoint de la Garde Républicaine (GR), et se disant président d’un Mouvement patriotique des jeunes des forces de défense et de sécurité du Gabon (MPJFDS), « demande à tous les jeunes des forces de défense et de sécurité et à toute la jeunesse gabonaise de se joindre » au mouvement en annonçant la mise en place de ce « Conseil national de restauration ». « Nous ne pouvons abandonner la patrie », a déclaré le militaire en jugeant les institutions « illégitimes et illégales ». Il a appelé à « occuper les édifices publics et aéroports dans tout le pays ». Plut tôt dans la matinée, des coups de feu ont été entendus autour de la Radio Télévision Gabonaise (RTG), sur le boulevard Triomphal, dans le centre de Libreville. Des blindés des forces de sécurité gabonaises bloquaient à 07H00 l’accès à ce boulevard, selon des correspondants de presse et des médias. Le 24 octobre, alors qu’il se trouvait en Arabie saoudite, le président Bongo, victime d’un AVC, a été hospitalisé à Ryadh où il a été soigné pendant plus d’un mois avant d’être transféré à Rabat (Maroc) où il se trouve toujours en convalescence. La vacance du pouvoir n’a pas été déclarée au Gabon en l’absence du chef de l’Etat. La Cour constitutionnelle a transféré en partie des pouvoirs du président au Premier ministre et au vice-président.