Dans le football tout va très vite. L’on croyait l’USMA bien au dessus du lot. Il a suffi d’une défaite conjuguée à la victoire surprise de son poursuivant, la JSK, à Bechar, pour que le championnat de la Ligue 1 soit complètement relancé.
Avant la trêve, les Usmistes avaient l’opportunité de prendre leur envol en tête du classement en ayant 10 points d’avance sur leur dauphin, mais ils ont laissé filer cette occasion en s’inclinant à domicile face à l’ESS. Un revers que l’on pouvait expliquer par la fatigue, puisque l’équipe a été très sollicitée à la fin de l’année. Mais apparemment, les poulains de Thierry Froger n’ont pas encore récupéré tous leur potentiel, à cause d’une infirmerie qui ne désemplit pas, mais aussi en raison de quelques cas d’indiscipline qui ont quelque peu perturbé la sérénité du groupe. L’on pense notamment au cas du défenseur Farouk Chafaï qui boude depuis sa mise à l’écart par l’entraîneur. Depuis l’USMA a connu une reprise laborieuse à l’image de sa qualification en Coupe d’Algérie face à l’USMBA. Des difficultés confirmées, ce vendredi, à Tadjenanet où les Rouge et Noir se sont inclinés, contre toute attente, chez un mal-classé. Un passage à vide qui remet tout en question. Il est vrai aussi qu’aucune équipe ne peut rester au top tout au long de l’année. Elle connait forcément des baisses de forme qu’il faudra savoir gérer au mieux pour ne pas perdre trop de points. L’on peut dire d’ores et déjà que le leader a grillé son joker. Sa marge de manœuvre se rétrécit. Ses concurrents à l’affût vont lui mettre une pression terrible. A commencer par la JSK que l’on a peut-être enterré trop vite. En tout cas, les Canaris se remettent de nouveau à rêver du titre, après leur exploit à Bechar face à un autre prétendant, la JS Saoura. Ils ne sont plus qu’à quatre longueurs de la première place. Rien d’insurmontable, surtout si les Usmistes ne se réveillent pas rapidement. La victoire acquise à Bechar va sans doute donner plus de confiance à la bande de Franck Dumas, quelque peu ébranlée après sa sortie précoce en Coupe d’Algérie. À présent, les Kabyles vont jeter toutes leurs forces dans la bataille du championnat. Ils ont bien commencé la nouvelle année. C’est de bon augure pour la suite. L’on ne peut pas dire la même chose de l’autre candidat au titre, l’ESS. Les Sétifiens ont en effet lourdement chuté à Bel-Abbès, laissant passer une belle occasion de se rapprocher de la tête du classement. il faut savoir que l’Entente traverse une mauvaise passe actuellement, à cause du sempiternel problème financier. Des joueurs cadres comme Djabou, Djahnit ou encore Bedrane. Certains d’entre eux sollicités ici et à l’étranger veulent carrément partir. Ce qui met le président Hamar dans une situation délicate. Est-ce à dire que l’ESS est déjà hors course dans la lutte pour le sacre ? Ce n’est pas l’avis de son boss qui affirme que son équipe va revenir fort dans les semaines à venir. Le CSC, le tenant du titre, n’a pas non plus dit son dernier mot. Sa victoire face au NAHD le remet en scelle, en attendant de confirmer son réveil lors des prochaines journées. Il est dans une position d’attente tout comme le MCA. Dans la lutte pour le maintien, le CRB a raté le coche face à Ain M’lila en se contentant du point du nul. Alors que ses rivaux comme Bel Abbès et Tadjenanet l’ont emporté. Ce qui complique davantage la tâche des Belouizdadis plus que jamais condamnés à l’exploit. Pour son directeur général, Said Allik il y a 20% de chances de voir le CRB se maintenir. Bien peu pour une équipe comme le Chabab. L’on se demande d’ailleurs si le Groupe Madar n’est pas arrivé un tantinet en retard à la tête du club. Cela dit, tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. D’autant que l’on ne sait ce que nous réserve ce championnat dans les jours à venir, surtout que l’on est à la première journée de la phase retour.
Ali Nezlioui