Le Président directeur général P-Dg de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Keddour a dit que plusieurs facteurs ont un impact sur les cours de pétrole, entre autres les États-Unis et l’Arabie saoudite qui inondent le marché mondial en pétrole, ce qui entraîne par conséquent une baisse des prix.
Face à cette situation, le P-Dg du groupe énergétique national a insisté sur la nécessité de mettre le cap sur le secteur du gaz pour compenser la décrue des revenus due aux chocs pétroliers. S’exprimant en marge de la signature d’un accord portant réalisation d’un projet de développement du champ gazier de la périphérie de Gassi-Touil avec Cosider et l’Entreprise nationale de grands travaux pétroliers (ENGTP), Ould Keddour a fait savoir que le marché pétrolier était soumis au principe des stocks, expliquant que plus ces derniers augmentent, les prix baissent, et vice-versa. Selon Ould Keddour, il y a deux ou trois acteurs qui contrôlent le marché, en l’occurrence Washington et Riyad qui sont en train d’inonder le marché, ce qui a entraîné une hausse des stocks et une baisse des prix. Pour le patron de Sonatrach, le rôle de l’OPEP consiste à œuvrer en faveur de la stabilité du marché et de l’équilibre entre l’offre et la demande de sorte que le baril du pétrole s’établisse entre 70 et 80 dollars.“Cette stabilité (entre 70 et 80 $) devrait intervenir prochainement…La situation n’arrange plus personne, y compris les producteurs, car le prix du pétrole à 50 dollars ne permet pas de poursuivre les investissements et l’exploration de nouvelles réserves”, a-t-il soutenu.“Je pense qu’il y aura une réaction positive du marché et je souhaiterai qu’elle interviendrait le plus tôt possible”, a-t-il renchéri.De l’avis du premier responsable de Sonatrach, la situation actuelle du marché pétrolier implique au pays de se concentrer et d’investir davantage dans le gaz pour amorcer les secousses.
Le Brent démarre l’année à plus de 53 dollars à Londres
Les prix du pétrole reculaient hier en cours d’échanges européens alors que les investisseurs craignent un ralentissement de la croissance mondiale, et donc de la demande d’or noir. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 53,10 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 70 cents par rapport à la clôture de mardi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » (WTI) pour le contrat de février cédait 53 cents à 44,88 dollars. Les cours du brut peinent donc à s’éloigner de leur plus bas en un an et demi, atteints fin décembre à 49,93 dollars pour le Brent et à 42,36 dollars pour le WTI. « Le pétrole souffre en ce premier jour d’échanges de l’année alors que les signes d’essoufflement de l’activité économique sont évidents », a commenté un analyste. L’activité des manufactures chinoises s’est dégradée fin 2018, malgré une légère amélioration de la production, notamment du fait d’une baisse des nouvelles commandes, selon l’indice indépendant Caixin. « Même si c’est léger, c’est la première fois que la santé du secteur empire depuis mai 2017 », souligne Caixin. Un essoufflement de l’activité pèse sur la demande de pétrole. En 2018, la Chine est devenue le premier importateur mondial d’or noir, ravissant ce titre aux Etats-Unis, selon les données de l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA).
Moussa O