Lutte contre la désertification – Le programme d’urgence contribuera à la préservation des pâturages et des steppes

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 Le ministre de l’Agriculture, du Développement  rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazghi a affirmé, que le  programme d’urgence de lutte contre la désertification, en cours de mise en  oeuvre, permettra de réduire les risques de ce phénomène naturel qui menace  la richesse forestière dans les régions steppiques et pastorales.

M. Bouazghi a indiqué que dans le cadre de la stratégie de développement du  secteur, il a été procédé à l’élaboration d’un programme spécifique, qui  est en cours d’exécution, afin de juguler le phénomène de désertification,  consistant en différentes mesures visant la préservation des pâturages et  des steppes notamment celles exposées aux risques des changements  climatiques et des pratiques inciviles de l’Homme. Parmi ces mesures, le ministre a cité la création d’un fond spécifique à  la lutte contre la désertification et au développement de l’économie  pastorale et steppique. Il a évoqué, en outre, la protection et la réhabilitation des écosystèmes  vulnérables, à travers la consolidation et l’extension du Barrage vert. « Il s’agit essentiellement de poursuivre les efforts pour lutter contre le  phénomène de désertification qui affecte les régions steppiques », a-t-il  dit. M. Bouazghi a expliqué que la lutte contre ce phénomène exigeait  l’élargissement du champ d’action au niveau des régions affectées par  plusieurs facteurs naturels, et ce à travers la mise en place d’équipements  de base pour prévenir contre l’érosion du sol. Dans ce même contexte, le ministre a évoqué la réhabilitation de  l’écosystème des oasis en vue de préserver la fonction socioéconomique  des  oasis sur une surface de 60.000 hectares.  Il a également dit qu’un Programme national de reboisement avait été tracé  en vue d’étendre la richesse forestière et de préserver le sol, à travers  le reboisement d’une surface de 1,52 million ha, outre la réhabilitation et  l’extension du Barrage vert dans le cadre d’un plan qui s’étendra jusqu’en  2022, la réhabilitation des pâturages pour atteindre une surface de 3,22  millions ha, et accroître les capacités d’irrigation des terres pastorales,  à travers la création de 1 000 points d’approvisionnement en eau.  Parmi les mesures permettant la lutte contre la désertification, le  ministre a également évoqué l’aménagement de 480 km de pistes rurales,  l’extension des surfaces de pâturage, la réhabilitation des terres d’alfa,  en consacrant une surface de 150 000 ha à la culture alfatière, outre  l’exploitation de 75 000 ha supplémentaires et la création de réserves  destinées à cette matière première naturelle sur une superficie de 100 000  ha.  M. Bouazghi a assuré que le secteur visait à asseoir de nouvelles bases  pour le développement agricole et pastorale, notamment en permettant aux  agriculteurs, éleveurs et investisseurs d’exercer leurs activités dans des  conditions idoines, à même de contribuer à une croissance continue du  secteur agricole, en évolution depuis l’année 2000.  Parmi les projets concrétisés, le ministre a fait savoir que 223 000 ha de  surfaces pastorales avaient été reboisées à ce jour, des surfaces  pastorales protégées ont été créées, moyennant un montant s’élevant à 1,2  milliard de Da/an, outre quelques 3 300 emplois de gardien de réserves,  gérées par les communes, ont été assurés.    127 000 hectares d’arbres fruitiers ont été plantés, dont 85 000 hectares  d’oliviers. Le ministre a cité le parachèvement des travaux de protection des cours  d’eau et des barrages d’une capacité de 3,6 millions m3, et l’aménagement  et la création de 9 000 points d’eau (barrages, bassins et sources), outre  la réalisation de 186 000 m de puits pastoraux profonds et 480 kilomètres  de canaux d’assainissement. Dans le but de faciliter l’accès des agriculteurs à leurs exploitations et  de désenclaver les agglomérations rurales, il a été procédé à la création  et à l’aménagement de pistes rurales sur 18.000 kilomètres, avec  l’aménagement de 29 000 hectares de terres agricoles et le choix d’espèces  végétales adaptées au sol et au climat de chaque région. Les produits forestiers ont été valorisés à travers l’exploitation de 720  000 m3 de bois et la création de pâturages sur une superficie de  422 000 hectares, en vue d’augmenter les quantités de fourrages, de  préserver et d’améliorer les ressources naturelles et de développer les  pâturages endommagés, en raison d’une exploitation irrationnelle.

Toufik .M