Crise libyenne- Messahel réaffirme la position de l’Algérie pour une solution politique loin de toute ingérence étrangère

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En recevant ce matin, au siège du ministère des Affaires étrangères une importante délégation de responsables municipaux, conduite par le président du Conseil municipal de Misrata, Mohamed Chtiwi, ainsi que des parlementaires représentant la région de Misrata, le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, a réitéré la position de l’Algérie pour le règlement politique de la crise libyenne, en rappelant ses efforts constants, loin de toute ingérence extérieure dans ce pays voisin. Pour leur part, les membres de la délégation libyenne ont salué le rôle actif et continu de l’Algérie en faveur de la solution politique dans le cadre de l’accord politique libyen du 17 décembre 2015. Cette visite d’information, qui s’inscrit dans le cadre des concertations sur les derniers développements de la situation en Libye, fait suite aux différentes visites en Algérie de responsables politiques et de parlementaires libyens, à la lumière des efforts de l’Algérie sur la voie d’un dialogue inter-libyen. L’entretien a porté, notamment, sur les voies et moyens tendant à impulser la solution politique consensuelle, à travers la dynamique de dialogue inclusif inter-libyen et la réconciliation nationale. La position de l’Algérie, faut-il le rappeler, a été déjà mise en évidence par le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes qui avait réaffirmé l’approche de l’Algérie concernant le règlement de la crise en Libye, basée sur la solution politique, le dialogue et la réconciliation nationale. M. Messahel a relevé l’existence d’indicateurs qui « nous laissent optimistes quant à l’espoir de toutes les parties avec lesquelles nous sommes en contact, de recourir au dialogue national, un dialogue inter-libyens et en Libye loin de toute ingérence étrangère », soulignant que le peuple libyen « est en mesure de résoudre ses problèmes à la faveur d’un véritable dialogue loin de toute ingérence ». Pour sa part, le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, avait réitéré la position de principe de l’Algérie contre l’intervention étrangère et en faveur d’un processus de réconciliation nationale inclusif en Libye, et d’une solution politique à la crise devant émaner des Libyens eux-mêmes, estimant qu’une nouvelle intervention militaire étrangère en Libye ne fera qu’aggraver la situation du chaos qu’y règne actuellement et créera plus de tensions et de désastre, mettant l’accent sur la nécessité de privilégier le dialogue politique et la nécessité de soutenir les efforts de l’envoyé spécial de l’ONU. Il avait, en outre, appelé la communauté internationale à apporter son soutien à la reconstruction de la Libye, affirmant que l’Algérie ne sera pas entraînée dans une aventure militaire en Libye ou ailleurs. Le Premier ministre Abdelmalek Sellal, avait affirmé, de son côté, que l’Algérie a consenti des efforts et continue de le faire, pour trouver une solution politique qui préserve l’unité et l’intégrité territoriale de la Libye par le biais d’un dialogue national et d’une réconciliation favorisant la mise en œuvre de l’accord du 17 décembre 2015.