Le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Abdelkader Benmessaoud a mis l’accent, samedi, sur la nécessité de réhabiliter et de développer les sites culturels, patrimoniaux et religieux et de les exploiter dans le domaine touristique pour réaliser le développement économique durable hors hydrocarbures.
Dans une allocution lue en son nom par le directeur général du Tourisme, Zoubir Soufiane, le ministre a indiqué que les sites archéologiques, religieux, historiques et culturels que recèle l’Algérie peuvent contribuer à la « conception de circuits touristiques, à l’image des circuits internationaux, à même de devenir une source économique de développement sûre, en leur assurant un marketing professionnel basé sur les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) ». M. Benmessaoud a mis l’accent, dans son allocution, sur l’importance « de prioriser la formation dans les métiers du tourisme culturel, religieux et historique, notamment des guides touristiques pour accorder au tourisme culturel une place privilégiée et améliorer les prestations touristiques ». Le premier responsable du secteur a mis en avant les « efforts des autorités publiques visant à édifier une économie diversifiée et durable hors hydrocarbures, en application du Schéma directeur d’Aménagement touristique (SDAT 2030) qui sera actualisé, réévalué et adapté à l’étape actuelle. L’objectif, a-t-il dit, est d’ériger l’Algérie en pôle touristique durable pour les touristes locaux et en destination privilégiée pour les touristes étrangers qui occupent une place importante sur les marchés internationaux ». Par ailleurs, le ministre a mis l’accent sur la nécessité « d’établir un partenariat de coopération, en coordination avec les différents secteurs concernés, dans le cadre de conventions bilatérales, notamment avec les secteurs de la Culture, des Moudjahidine et des Affaires religieuses et des Wakfs, en vue d’améliorer et de promouvoir l’exploitation des sites et monuments culturels, historiques et religieux », estimant que « l’Algérie est, à la fois, la porte et le cœur battant de l’Afrique, vu sa position stratégique en Méditerranée ». Il a rappelé, dans ce cadre, « la dernière découverte archéologique à Ain Boucherit à Sétif, consistant essentiellement en outils en pierre taillée, des galets en calcaire et en silex taillés et des ossements d’animaux fossilisés remontant à plus de 2,4 millions d’années, confirmant ainsi que l’Algérie renferme des trésors archéologiques introuvables à travers le monde, à même de l’ériger en destination touristique par excellence », a-t-il dit. Pour sa part, le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi a souligné l’importance de ce séminaire, organisé sous le slogan « Le tourisme culturel en Algérie: réalité et perspectives », pour faire connaître « la richesse et la diversité touristiques de l’Algérie ». Pour le ministre, « l’édification d’une véritable industrie touristique nécessite la création d’un climat favorable, en assurant l’infrastructure de base à travers la réalisation d’hôtels et de résidences notamment près des sites archéologiques, historiques, culturels et religieux, citant la Zaouïa Tidjania (Ain Madi), l’Olivier de Saint Augustin (Souk Ahras), Timgad (Batna), Djemila (Sétif) et d’autres sites archéologiques prisés par les touristes étrangers ». Lors de cette rencontre organisée par la Ligue algérienne pour la Pensée et la Culture, sous le haut patronage du ministre de Tourisme et de l’Artisanat, M. Mihoubi a appelé à l’organisation d’ateliers et de sessions pour la promotion des différents sites archéologiques et culturels qui sont à même d’ériger l’Algérie en destination touristique par excellence », exprimant la disposition de son secteur « à accompagner les agences pour mieux découvrir les sites touristiques des différentes régions du pays et soutenir les recherches scientifiques, en coordination avec les experts nationaux et étrangers ».
A.M