Les acteurs intervenant dans l’export de ciment et de clinker doivent œuvrer à adapter les moyens logistiques pour optimiser les opérations d’export, a indiqué, le directeur export et import de l’entreprise de production Lafarge Holcim Algérie, Hafid Aouchiche.
Intervenant lors d’une table ronde sous le thème « La nouvelle stratégie logistique à l’exportation » dans le cadre du Symposium international sur la Trans-logistique le transit et l’entreposage des marchandises, M. Aouchiche a insisté sur l’intérêt d’adapter les moyens pour l’export de ciment et de clinker, notamment à travers des halls de stockage et des machines destinées au chargement de ces produits sur les navires marchands. Dans ce cadre, les différents acteurs, pouvoirs publics, services des douanes et institutions impliquées dans l’export travaillent à mettre en place des halls de stockage à proximité des différents ports du pays pour la préservation de la qualité du clinker à exporter, a-t-il fait savoir. De plus, pour mener au mieux les activités d’export, M. Aouchiche a plaidé au développement « de reflexes » à l’export y compris chez les opérateurs économiques du fait que l’activité de l’export n’a commencé à émerger que récemment en Algérie. Cette adaptation est appelée en particulier dans le secteur du ciment du fait de la grande concurrence présente sur les marchés internationaux de ce produit. A titre d’exemple, les cadences de charges de clinker sur les ports d’autres pays peuvent dépasser les 15.000 tonnes/jour. Elles atteignent jusqu’à 10.000 à 12.000 tonnes/jour en Algérie. Par ailleurs, l’intervenant a indiqué que son entreprise a réalisé près de 350.000 tonnes d’export de ciment et de clinker au cours de l’année 2018. Intervenant lors de cette table ronde, le représentant de l’entreprise publique de services portuaires (Serport), Hacène Benkhrourou, a rappelé la contribution de cette entreprise dans le soutien au secteur logistique, notamment dans les opérations d’export. Dans cette optique, une école de formation en management portuaire, en cours de création, sera réceptionnée au courant du 1er trimestre 2019, a-t-il indiqué. Pour M. Benkhrourou, une approche basée sur une nouvelle conception des instruments de management et de gestion des missions portuaires est dictée par des enjeux économiques actuels. Il a également insisté sur la nécessité d’une transformation technologique qui permettra la dématérialisation des procédures et une connexion en temps réel entre les différents intervenants dans les opérations portuaires. Pour sa part, l’inspecteur divisionnaire à la direction générale des douanes (DGD), Nassima Berreksi, a fait observer la tendance nationale marquée vers l’export depuis 2016. Une tendance que l’administration douanière voit se développer sous ses différents aspects. Elle a ainsi appelé à une plus grande communication entre les différents acteurs concernés pour optimiser l’acte d’exporter, notamment en ce qui concerne le volet logistique. Outre la logistique, Mme Berreksi a noté le manque de connaissance, des opérateurs économiques, des différents mécanismes de réductions fiscales attribuées aux exportateurs, notamment dans le cadre des accords de libre échange auxquels l’Algérie est adhérente. Pour l’intervenante, les avantages fiscaux ajoutés à la réduction du coût de la logistique, doivent contribuer à hisser la compétitivité des produits nationaux à l’export.
Ali. B