La Turquie a demandé vendredi aux Etats-Unis de lever les postes d’observation militaires dans le nord de la Syrie afin d’éviter les affrontements entre les forces turques et les combattants kurdes syriens soutenus par les Etats-Unis.
Lors d’une rencontre avec l’Envoyé spécial des Etats-Unis en Syrie, James Jeffrey, le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, a transmis la demande d’Ankara, a écrit le ministère dans un communiqué. Le ministre a également exhorté l’émissaire des Etats-Unis à mettre un terme à la collaboration des Etats-Unis avec les Unités kurdes de protection du peuple (YPG) que la Turquie considère comme une branche du Parti des travailleurs du Kurdistan (hors-la-loi), poursuit le communiqué. S’exprimant devant des journalistes après la rencontre, M. Jeffrey a dit que les postes militaires américains près de la frontière turque, au nord de la Syrie, ont pour objectif de « réduire les tirs d’intimidation » et d’assurer la sécurité de la région, Turquie comprise. M. Jeffrey était à Ankara pour un groupe de travail conjoint sur la Syrie.
Neuf civils tués dans des raids de la coalition anti-Daech dans l’est
Neuf civils dont six enfants ont été tués vendredi dans l’est de la Syrie dans des raids de la coalition internationale dirigée par Washington contre le groupe terroriste « Etat islamique » (EI/Daech), a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Une offensive pour déloger Daech de son dernier fief syrien à l’est du fleuve Euphrate, dans la province de Deir Ezzor, a été lancée le 10 septembre par la coalition et par les Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance de combattants kurdes et arabes déployés au sol et soutenus par les Etats-Unis. « Les raids aériens et tirs d’artillerie de la coalition internationale se poursuivent dans des quartiers de Hajine », principale localité de cette poche de l’EI, a indiqué l’OSDH. Les bombardements ont « tué neuf civils dont six enfants, et deux terroristes », a ajouté l’ONG. La coalition, qui a toujours nié viser les civils, n’était pas joignable dans l’immédiat pour commenter l’information. Après avoir piétiné durant plus de deux mois, les FDS ont progressé ces derniers jours à l’intérieur de Hajine. « Nos forces contrôlent désormais quelques quartiers », a indiqué jeudi un commandant des FDS, Redur Khalil. Selon les FDS, plus de 1.000 civils ont pu fuir ces derniers jours la zone, visée par des bombardements d’une « intensité inédite », d’après l’OSDH. Depuis le 10 septembre, au moins 317 civils dont 113 enfants ont péri dans le secteur, en plus de 500 combattants des FDS et de 837 terroristes, selon l’OSDH. Déclenché en 2011, le conflit en Syrie a fait plus de 360.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.