Le ministre des Affaires religieuses et Wakfs, Mohamed Aissa a affirmé, lundi à Oran, que l’islam en Algérie n’exclut pas les autres et prône la paix et le vivre ensemble. Dans une déclaration à la presse en marge d’une visite au fort de Santa Cruz sur les hauteurs du mont Murdjadjo surplombant la ville d’Oran, qui devra abriter le 8 décembre une cérémonie de béatification, Mohamed Aissa a souligné que l’Algérie facilite à l’église catholique ce protocolaire et l’initiative religieuse chrétienne qui respecte les lois de la République.
Ce sera une preuve supplémentaire que l’islam en Algérie n’exclut pas les autres croyances et noue des contacts pour la paix et le vivre ensemble», a déclaré le ministre. Affirmant dans ce sens que ½l’Algérie a été, est et demeurera une terre de dialogue, de coopération et du vivre ensemble en paix», il a ajouté il n’existe pas d’adversité contre l’autre dans les lois de la République, mais une forte volonté à faire respecter la loi par les Musulmans et Non musulmans. Dans le même ordre d’idées, le ministre a souligné que l’Algérie a affirmé son engagement pour la tolérance religieuse dans l’amendement de la Constitution en 2016, citant l’article 47 qui garantissait la liberté de la croyance et aujourd’hui la liberté de la pratique pour les Non musulmans, assurant que ce principe constitutionnel est appliqué par l’administration et le gouvernement algérien.
Hommage posthume le 8 décembre à 19 personnalités chrétiennes restées attachées à l’Algérie
Une cérémonie rendant hommage à titre posthume à 19 personnalités chrétiennes, restées en Algérie durant la décennie noire en dépit des menaces qui pesaient sur elles, sera célébrée le 8 décembre à Oran par l’Eglise catholique d’Algérie, a-t-on confirmé à la cellule de communication de cette institution religieuse. La célébration de béatification aura lieu au sanctuaire « Notre Dame de Santa Cruz » en présence du représentant du pape François, le préfet de la Congrégation des causes des saints, le cardinal Angelo Becciu. Les personnalités concernées par la béatification sont feus Pierre Claverie qui fut évêque d’Oran, les moines de Tibhirine, des Pères Blancs de Tizi Ouzou et des religieuses et religieux d’Alger. La béatification a pour objectif la « mise en valeur de ces 19 personnes qui avaient choisi librement de rester en Algérie durant la décennie noire au côté du peuple algérien », a-t-on expliqué. La cérémonie de célébration réunira, entre autres, des membres des familles des disparus, de leurs congrégations religieuses, des membres des quatre diocèses de l’Eglise catholique en Algérie, a-t-on fait savoir. Interrogé, lundi en marge de la cérémonie d’ouverture de la 20ème semaine nationale du Saint Coran, organisée à Oran, le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, Mohamed Aïssa, a souligné, devant la presse, que « l’Algérie facilite à l’église catholique ce protocolaire et l’initiative religieuse chrétienne qui respecte les lois de la République ». Pour le ministre, « cette cérémonie de béatification sera une preuve supplémentaire que l’Islam en Algérie n’exclut pas les autres croyances et noue des contacts pour la paix et le vivre ensemble ». Par ailleurs, Mohamed Aïssa a soutenu que la cérémonie de béatification d’hommes et femmes chrétiens, morts en Algérie dans les wilayas de Tizi Ouzou, Médéa, Alger et Oran durant les année de terrorisme (décennie noire), tout comme les 114 imams et des éléments de l’armée et de sécurité « montrent que les Musulmans et les Chrétiens en Algérie la défendent et demeurent à son service ».
« Les imams doivent faire de la mosquée un lieu pour unir et resserrer les rangs »
Le ministre des Affaires religieuses et Wakfs, Mohamed Aissa a appelé, lundi à Oran, les imams à faire de la mosquée un lieu pour unir, resserrer les rangs et dénoncer la fitna et le discours de la haine et de l’exclusion. Dans une déclaration à la presse en marge de sa visite d’inspection dans la wilaya, Mohamed Aissa a exhorté les imams à s’engager pour défendre l’Algérie et faire des lieux du culte une tribune pour unir et dénoncer le discours de la haine et de l’exclusion, déclarant que ½la référence religieuse nationale est fidèle à nos ulémas, à nos principes et à nos ancêtres». Le ministre a souligné que la semaine du Coran dont la 20e édition s’est ouverte lundi à Oran ½est devenue aujourd’hui en Algérie une école dont émanent les lauréats des concours internationaux». Il a ajouté que cette école renferme des réformateurs, des cheikhs de zaouias, l’élite de la société qui se regroupent autour du Coran et du savoir. Par ailleurs, le ministre a fait savoir qu’il n’y a pas de programme de révision du statut du secteur des affaires religieuses, déclarant que la question de revalorisation des salaires ne peut être débattue en ce moment car la situation ne le permet pas. Le ministère est prêt à débattre de tous les problèmes socioprofessionnels de l’imam et à écouter leurs représentants», a-t-il souligné dans ce sens, affirmant que chaque problème soulevé, son département ministériel tente de le résoudre pour assurer la stabilité de l’imam, de la mosquée et de la société». Par ailleurs, Mohamed Aissa a déclaré que la question d’augmenter le quota de l’Algérie au Hadj n’est pas à l’ordre du jour. Le ministère des Affaires religieuses et Wakfs a offert 228 omras à des familles d’imams martyrs du devoir national, à l’occasion de l’ouverture lundi à Oran de la 20e semaine nationale du Coran, organisée trois jours durant sous le slogan ½fidélité au Coran». En outre, 37 autres omras avec la contribution de plusieurs instances ont été réservés aux participants à cette manifestation. Le ministre a inauguré la mosquée Khaled Ibn El Walid» dans la commune de Hassi Bounif, a inspecté le projet de réalisation de la mosquée Ribat Et-Talaba» au mont du Murdjadjo à Oran et celui de la mosquée El Kheir» à Mers El Hadjadj.
Lehouari K