L’Algérie a enregistré plus de 12.000 cas de VIH/SIDA depuis l’apparition de la maladie dans le pays en 1985 jusqu’au 30 septembre 2018, a révélé vendredi à Alger une responsable du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière.
« Nous avons enregistré depuis 1985 au 30 septembre 2018 un chiffre cumulé de 12.083 cas de VIH/SIDA, avec une moyenne de 700 à 800 cas annuellement », a précisé dans une déclaration à l’APS, la sous-directrice des maladies prévalantes et de l’alerte sanitaire au ministère de la Santé, Dr Samia Hammadi, en marge d’une journée de sensibilisation « Yed fel Yed » (main dans la main), organisée par la Chaîne III de la Radio nationale, à la veille de la journée mondiale de lutte contre le sida. Elle a ajouté que 1.880 des personnes sur les 12.083 concernaient des cas de sida (les autres sont séropositives), expliquant que ce chiffre (1.880) représente des personnes qui se sont faites dépister tardivement. La maladie est autant répandue chez les hommes que les femmes, même si elle est légèrement élevée chez l’homme, alors qu’auparavant elle touchait trois hommes contre une femme, a fait savoir Dr Hammadi, relevant que la catégorie la plus touchée est les jeunes âgés de 20-35 ans. Pour Dr Hammadi, ces actions de sensibilisation en faveur de la jeunesse notamment « est très importante pour permettre de découvrir les moyens de prévention contre cette maladie », ajoutant que le dépistage est assuré gratuitement à travers les 15 centres de prise en charge de l’infection au VIH/SIDA. « Le médicament est gratuit et dès que le séropositif est détecté, il est pris en charge », a-t-elle fait savoir. M. Adel Zeddam, représentant du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/Sida en Algérie (ONUSIDA), a constaté « une mobilisation et un engagement extraordinaires » pour lutter contre cette maladie, relevant des avancées « considérables dans la couverture du traitement ». « Le chemin est encore très long. Il faut axer sur le volet préventif et le dépistage pour lutter efficacement contre cette maladie », a-t-il dit. Pour sa part, Djamel Senhadri de la chaine III, initiatrice de cet évènement « Yed fe Yed », a indiqué que la mobilisation des jeunes pour participer à ces campagnes de sensibilisation s’accroit considérablement pour lutter contre la maladie du SIDA à travers le territoire national.
Houda H