Selon une source bien informée, la FAF a déjà pris position en faveur du Maroc pour une éventuelle organisation de la prochaine édition de la CAN prévue en juin au Cameroun, un pays qui risque toutefois de ne pas honorer ses engagements en la matière.
C’est qu’au niveau de l’instance continentale, l’on reste persuadé que le déroulement de la CAN au Maroc augmenterait les chances de la sélection algérienne de réussir un parcours de premier ordre, au vu des conditions presque identiques prévalant chez les voisins, lesquelles conditions favoriseraient les poulains de Belmadi pour évaluer sur leur véritable valeur. Il se trouve que le Maroc bénéficie également du soutien des autres voisins nord africains, et pas seulement de l’Algérie. La réunion que vient de tenir l’Union nord africain de football a confirmé cette réalité. En effet, après le vote qui a permis d’élire le nouveau boss de cet instance, les dirigeants du football nord-africain se sont penchés sur d’autres dossiers et des sujets d’actualité, parmi eux la coupe d’Afrique des nations 2019 qui aura lieu en juin prochain. Les intervenants ont pris la décision d’envoyer un courrier à la CAF au sujet justement du lieu où se jouera la CAN. Une manière de mettre davantage de pression sur Ahmad Ahmad et son instance pour assurer un parfait respect du cahier des charges et une parfaite application de son contenu. Il faut dire que le passage vers une CAN à 24 sélections a mis la barre très haut, cela a d’ailleurs causé des soucis au principal pays concerné, à savoir le Cameroun qui est en train de patauger et semble plus que jamais proche d’un retrait. La star camerounaise, Etoo, avait même conseillé les hautes autorités de son pays de déclarer forfait pour l’organisation de cet évènement après avoir constaté le retard accusé en la matière. Pour sa part, l’UNAF, à travers son procédé, veut mettre encore la pression sur la CAF pour qu’elle ne fasse pas d’autres concessions au Cameroun, en acceptant à titre d’exemple d’organiser la première CAN à 24 équipes dans des conditions difficiles et des stades à moitié finis. Cette pression intervient à quelques jours d’une réunion décisive du comité exécutif de la CAF durant laquelle d’importantes décisions sont attendues de la part de la première instance footballistique continentale. C’est dire que que l’UNAF a bien choisi le timing d’une telle action et jouer par là même sa dernière carte pour appuyer la candidature « de secours » envisagée par les Marocains, qui veulent réussir un deuxième coup après avoir réussi celui du dernier CHAN chipé au Kenya. Les infrastructures du Royaume chérifien sont prêtes à accueillir des compétitions d’envergure, sachant que le Maroc a même postulé pour la Coupe du monde 2026 tout récemment, et ce certainement pas une simple CAN qui lui fait peur. Le fait d’avoir réussi à rallier à sa cause, outre l’Algérien, les Tunisiens, les Egyptiens, les Libyens et les Tunisiens, ne fera que conforter la position des Marocains.
Bessa N