Cet après-midi (17h) à Lomé – Togo-Algérie :  Les Verts en mission commando

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Trois points séparent l’équipe nationale de la qualification à la prochaine CAN prévue en principe au Cameroun. Va-t-elle les obtenir cet après-midi à Lomé, à l’occasion de son match contre le Togo ? C’est le défi auquel sera confrontée la bande de Djamel Belmadi, ce dimanche.

Une chose est sûre, il faut s’attendre à un match difficile face un adversaire qui jouera de son côté sa survie. Les statistiques ne sont pas favorables aux Verts qui n’ont pas gagné à l’extérieur depuis juin 2016 face à la modeste équipe des Seychelles. Peu importe, chaque match a sa vérité. Celui-là intervient dans un contexte différent. La sélection nationale est en pleine phase de reconstruction. Belmadi qui en a pris les commandes récemment essaye de redonner une âme à une équipe qui a beaucoup souffert de l’instabilité au niveau du staff technique. Ses deux dernières sorties en Afrique subsaharienne n’ont pas été une réussite, loin s’en faut. Toutefois, le coach des Verts semble avoir appris de ses erreurs. Il a découvert un «monde» qu’il ne connaissait pas forcément, même s’il avait fait partie des Verts en tant que joueur par le passé. Son approche a beaucoup changé par rapport aux matches précédents. Belmadi a compris qu’aligner des noms ronflants ne suffit pas pour gagner en Afrique. «Il faut un collectif fort. Aujourd’hui, peut-être que ce ne sont pas les meilleurs qui doivent jouer, mais les plus rigoureux, les plus travailleurs. Il faut s’appuyer à 80% sur une base de joueurs généreux, qui en veulent. On doit fonder notre équipe sur quelque chose de fort, en se battant les uns pour les autres», comme l’a si bien résumé Sofiane Feghouli sur le site de Francefootball. C’est cet état d’esprit qui doit régner cet après-midi, en dépit des mauvaises conditions ou de la pression que trouveront les joueurs à Lomé.

La victoire passe par une solidarité totale du groupe.

«Il faut du cœur et des jambes», dira de son côté, le coach national qui veut arrêter la série des mauvais résultats obtenus en dehors de ses bases. Il est néanmoins conscient de la difficulté de la tâche face aux Eperviers. Ses capés vont livrer une véritable bataille sur le terrain. Il les a préparés pour ça. «Nous avons travaillé cette semaine avec beaucoup de sérénité et de concentration», ajoute-t-il. Tout le monde semble prêt pour se donner à fond. Reste à savoir quel onze alignera Belmadi cet après-midi. Le sélectionneur national n’a pas voulu dévoiler ses cartes à Sidi Moussa. Toutefois, l’équipe ne devrait pas être trop chamboulée par rapport à ces dernières sorties. Cependant, les nouveaux venus, comme Oussama Chita ou Youcef Belaïli pourraient être titularisés. En l’absence de Brahimi (blessé), le sociétaire de l’ES Tunis est le plus indiqué pour le remplacer. Quant à Chita, il est pressenti pour prendre la place de Nabil Bentaleb qui n’a pas été convoqué pour cette rencontre. Mais la grosse interrogation concerne Raïs M’Bolhi, incertain. Le portier attitré des Verts sera-t-il de la partie ? Le staff technique maintiendra le suspense jusqu’à la dernière minute à son sujet. Même si aux dernières nouvelles, il devrait tenir sa place. Ce qui serait un soulagement pour ses coéquipiers, mais aussi pour les fans. Par le passé, les Verts n’ont rencontré qu’une seule fois le Togo à Lomé. La partie s’est soldée par un nul vierge. C’était en 1992, un match comptant pour la qualification pour la CAN 1994. Les deux sélections se sont affrontées à cinq reprises avec deux victoires pour chacune des deux équipes. Qu’en sera-t-il pour la 6e ? Claude Leroy, le sélectionneur des Eperviers a souligné l’importance de cette rencontre pour son équipe et l’impératif de l’emporter. En effet, tout autre résultat que la victoire condamnerait automatiquement les Togolais. Les Algériens ne sont pas dans la même posture. Mais pour éviter les calculs et la pression de la dernière journée de la phase des poules, il serait bien de décrocher le billet qualificatif, ce soir. D’autant que le président de la FAF a promis «une prime spéciale» en cas de victoire. Mais les joueurs ont-il besoin de ça pour être motivés ?

Ali Nezlioui