Les questions relatives à la sécurité, à la lutte antiterroriste et à la crise liée aux déplacés induite par l’instabilité en Libye ont constitué, lors de la Conférence internationale sur la Libye, les principaux axes à prendre en charge pour le rétablissement de la sécurité dans ce pays et la réalisation de sa stabilité politique et économique. Dans le communiqué final ayant sanctionné les travaux de la Conférence internationale sur la Libye, tenue lundi et mardi à Palerme (Italie) et à laquelle a pris part le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, représentant du président de la République, accompagné du ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, il a été décidé de la poursuite du soutien des efforts de lutte contre le terrorisme, tout en rappelant «les sacrifices consentis par toutes les parties libyennes dans cette lutte». Les participants ont exprimé, dans ce communiqué, leur soutien au dialogue à même d’amorcer le processus d’établissement d’une institution militaire régulière sous l’autorité du pouvoir civil. Les conclusions de la Conférence de Palerme, ayant déploré les hostilités en Libye et le recours à la violence, ont exhorté l’ensemble des parties libyennes à poursuivre la mise en œuvre totale et rapide des nouveaux accords sécuritaires dans la capitale, basés sur le redéploiement des forces armées et sécuritaires régulières pour remplacer les groupes armés. «La communauté internationale est prête à prendre des sanctions à l’encontre de toute partie qui oserait violer le cessez-le-feu dans la capitale libyenne», ont-ils soutenu. S’agissant de la sécurité, les participants ont affirmé leur disposition à prendre des initiatives pour l’établissement des institutions sécuritaires en Libye, à l’instar du Centre commun d’opérations, ainsi qu’à travers des exercices d’entrainement des éléments des forces sécuritaires régulières. Le rôle des pays voisins dans le rétablissement de la stabilité a été également mis en avant. Ils se sont dit préoccupés par la poursuite de la détérioration de la situation sécuritaire et humaine dans certaines régions libyennes, notamment dans le sud du pays, exprimant leur engagement à rétablir la stabilité dans la région.
Valorisation des réformes économiques engagées par le gouvernement d’union nationale
Les réformes économiques engagées, récemment, par le gouvernement libyen d’union nationale ont été évoquées dans le communiqué final de Palerme, dans lequel les participants ont plaidé pour la poursuite de leur mise en œuvre, en collaboration avec la Mission d’appui des Nations unies en Libye (MANUL) et les institutions financières internationales, afin de sécuriser les ressources et investissements susceptibles de garantir les services de base au profit du peuple libyen et d’améliorer son cadre de vie. Ils ont exprimé leur satisfaction quant à l’engagement d’opérer de nouvelles réformes globales dans le domaine monétaire et en termes de mesures de soutien, en se basant sur la feuille de route présentée à Palerme, qui doit être adoptée rapidement. Les efforts en cours pour encourager l’obligation redditionnelle des entreprises économiques ont également été bien accueillis, l’accent ayant été mis sur l’impératif d’outrepasser «toute forme de corruption pour permettre au peuple libyen de jouir de ses ressources». Un appel a également été lancé, dans ce sens, aux organisations internationales concernées pour faire profiter les autorités libyennes de leur expérience dans les domaines techniques et professionnels. Par ailleurs, les participants ont plaidé pour un dialogue sur la transparence financière et l’exécution du budget pour une répartition transparente et équitable des ressources.