Le ministre des Travaux publics et des transports, Abdelghani Zaalane a fait savoir, jeudi à Alger, que 27 routes de wilayas et nationales ont fait l’objet de reclassement au niveau de 14 wilayas en 2018.
Lors d’une séance plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN), consacrée aux questions orales, le ministre a fait état du classement et du reclassement, en 2018, de 27 routes de wilaya et nationales, précisant, dans ce cadre, que des routes de wilayas ont été érigées en routes nationales et d’autres routes nationales ont été reclassées en routes de wilayas, à la faveur d’un décret exécutif promulgué en octobre 2018. L’opération de classement et de reclassement a concerné 14 wilayas, à savoir: Adrar, El-Bayadh, Naâma, Oran, Sidi Bel Abbès, Tlemcen, Tissemsilt, Djelfa, Tiaret, Ain Témouchent, El-Oued, Souk Ahras, Mascara et Biskra, a fait savoir le ministre. Répondant à une question de la députée Zidane Halima (Front El-Moustakbel) concernant la route de wilaya N°02 reliant quatre wilayas (Chlef, Tiaret, Tissemsilt et Relizane) et dans laquelle elle a demandé sa réhabilitation et son classement en route nationale « au vu de son extrême importance », M. Zaalane a rappelé que « le classement des routes (communales, de wilayas et nationales) est soumis à certaines conditions et normes définies par la réglementation. Le ministre a expliqué, à cet égard, que cette route, dont la largeur ne dépasse pas 6 mètres, ne répond pas aux conditions de classement des routes nationales prévoyant une largeur d’au moins 7 mètres, faisant savoir que les services de son département s’attèlent actuellement à relancer l’opération de réhabilitation et d’extension de cette route comme première étape pour qu’elle réponde aux normes techniques des routes nationales. M. Zaalane a précisé que l’étude relative à la réhabilitation de cette route avait été achevée en premier lieu, et il a été proposé, ensuite, de l’inscrire auprès du ministère des Finances en vue de bénéficier d’une enveloppe financière consacrée à la réalisation du projet, ce qui permettra de la classer comme route nationale. N’en réponse à une question du député Khaled Rahmani (FLN) relative au dédoublement de la route nationale N 1, et plus précisément, le tronçon reliant Lakhchem et Boughzoul sur 7 km, le ministre a qualifié que ce tronçon de stratégique dans le réseau routier national, reliant le Nord du pays au Sud et revêtant une importance particulière pour le développement économique. M. Zaalane a affirmé, à ce propos, que le projet du dédoublement, qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’orientation des routes et autoroutes 2005-2025, s’étendait sur 840 km et permettra de réduire le nombre d’accidents, ajoutant que ce dédoublement contribuera, à l’avenir, à la promotion des échanges entre l’Afrique et l’Europe, notamment pour les pays du Sahel qui ne disposent pas de littoral, via le port de Djendjen et le port Centre d’El-Hamdania. A ce titre, le ministre a rappelé l’intérêt particulier accordé par le programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika à la réalisation du dédoublement de ladite route, à partir de Blida jusqu’à Ghardaïa sur 588 km. Il a fait savoir que 495 km de cette route avaient été réceptionné à ce jour, reliant Blida, Médéa, Djelfa, Laghouat, et Ghardaïa, tandis que 14 km seront réceptionnés avant fin 2018. S’agissant du tronçon reliant Lakhchem à Boughzoul, le ministre a indiqué qu’il est considéré une des priorités pour assurer le relais direct à l’autoroute, ajoutant que la réalisation du dédoublement avait été bloquée en raison du gel des programmes destinés aux Hauts-plateaux. L’étude relative à ce projet ainsi que son enveloppe financière, fixée à 2 milliards de dinars sont prêtes, a assuré le ministre. A cet égard, le ministre s’est dit convaincu de l’inscription « sous peu » de ce projet eu égard de son importance particulière.