Championnat de Ligue 1 :  Les présidents des clubs sont-ils incontrôlables ?

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 S’il n’y a pas de stabilité et de sérénité dans le football, c’est principalement à cause de l’anarchie qui y règne. Les présidents des hautes instances, pourtant élus, n’ont pas vraiment une autorité sur leurs « ouailles ».

Conséquences d’un climat suspicieux et malsain, ils sont attaqués à la moindre occasion. Dernièrement, le patron de la JS Saoura, Mohamed Zerouati, en colère après une défaite de sa formation, a trainé dans la boue le président de la FAF, Kheireddine Zetchi, n’hésitant pas à contester sa légitimité. Cherif Mellal, le boss de la JSK est allé encore plus loin, exigeant le départ immédiat du président de la Ligue, Abdelkrim Medouar coupable, selon lui, d’avoir reporté le match de son équipe…de 24 heures ! Tout en l’accusant d’être à l’origine du marasme du football algérien. Ces dépassement et dérapages sont devenus, il faut le dire, monnaies courantes depuis le départ de Mohamed Raouraoua. Ce dernier, même s’il dirigeait la Fédération d’une manière unilatérale, il a réussi néanmoins à imposer une discipline de fer aux présidents des clubs. Personne à son époque n’osait l’attaquer de front, lui ou son instance. Il tenait tout le monde en laisse, ce que ne parvient pas à faire son successeur. Du moins pour le moment. Dans ce milieu enclin à l’insurrection et l’insubordination,  il ne faut montrer aucune faiblesse. Sinon, l’on est rapidement dépassé. C’est le risque encouru par l’équipe de Zetchi. « La réforme, oui, la chienlit, non », disait De Gaulle. Une citation qui n’est pas sans rapport avec ce qui se passe actuellement au niveau du championnat. L’on assiste parfois avec un certain amusement, à des scènes surréalistes souvent pour des vétilles. Si on les croit, chacun est visé et victime d’un complot. À la moindre erreur de l’arbitrage ou une mauvaise programmation, les présidents ruent dans les brancards et affirment que l’on veut « casser leur club ». Une situation exaspérante et lassante à la fin. Cette hystérie  collective ne fait qu’envenimer les choses et met le feu aux poudres.

Ali Nezlioui