Un programme d’appui au développement local durable et aux actions sociales dans le nord-ouest du pays (PADSEL-NOA) a été lancé hier à Alger dans le cadre de l’Accord d’association entre l’Algérie et l’Union européenne (UE).
Ce programme s’inscrit dans le cadre de la politique nationale de promotion de l’emploi et d’amélioration des conditions de vie des populations vulnérables grâce au développement intégré et durable, doté d’un budget global de 43,4 millions d’euros, co-financé par l’Union européenne et le gouvernement algérien. Lancé par la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Ghania Eddalia, en présence de membres du gouvernement, ce programme couvre une vingtaine de communes relevant de six wilayas du pays, à savoir Ain Defla, Chlef, Médéa, Saida, Tiaret et Tissemsilt, et destiné aux personnes vulnérables dans les communes, les jeunes chômeurs, les femmes et les personnes en situation d’handicap, ciblées par le ministère. Le programme est structuré autour de trois principaux axes relatifs à l’amélioration des conditions de vie des populations ciblées, à travers l’accompagnement social et les appuis aux services sociaux, le renforcement de la création d’emploi et de la diversification des revenus en appuyant les éléments les plus dynamiques de ces populations dans leurs efforts pour augmenter et diversifier leurs activités dans les filières locales propices à une croissance et pourvoyeuses d’emplois. Le programme porte, en outre, sur l’appui institutionnel et le renforcement des capacités au profit des cadres du développement économique et social, notamment les membres du bureau d’action sociale communale, les organisations et associations professionnelles et les institutions de formation et de recherche, ainsi que l’administration locale. Il vise également « la vulgarisation des dispositifs de création d’emploi, la promotion d’une meilleure synergie entre les acteurs, les dispositifs et les programmes de développement ainsi que la promotion des outils de gestion les plus modernes pour la planification, la gestion et le management du développement local », selon les organisateurs. Dans son allocution, Mme Eddalia a précisé que ce programme vise à « accompagner la création de 60 coopératives englobant 3.000 femmes dans la filière de l’Alfa et la réalisation de 150 micro-entreprises dans l’artisanat avec pour objectif, la création de 500 à 700 emplois ». En outre, « près de 50 associations locales verront leurs capacités renforcées et 120 consultants dans l’accompagnement du développement seront formés » dans le cadre de ce programme qui permettra aux bénéficiaires de « gagner leur autonomie et assurer leur devenir ». La ministre a indiqué que le gouvernement « travaille à l’amélioration de l’impact des politiques publiques et au renforcement du rôle du citoyen dans l’animation du développement local ». Pour sa part, l’ambassadeur de la Délégation de l’Union européenne en Algérie, John O’Rourke, a mis l’accent sur l’importance de ce programme qui intervient « dans un contexte plus favorable pour le secteur du développement territorial et de l’emploi en Algérie, et en cohérence avec les programmes de l’UE et les priorités de partenariat en ce moment ». De son côté, le directeur de la Coopération avec l’UE et les institutions européennes au ministère des Affaires étrangères, Ali Mokrani, s’est félicité du lancement de ce nouveau programme visant à « accompagner les efforts du gouvernement algérien qui a beaucoup investi ces dernières années dans le développement local et l’action sociale ». « Les résultats positifs et encourageants atteints dans le précédent programme similaire de coopération avec l’UE sur le développement durable et aux actions sociales dans le Nord-Est du pays, nous laissent optimistes sur les objectifs du PADSEL-NOA », a-t-il ajouté.
M.M