Le volume de la population active a atteint durant le mois de septembre, 12, 117 000 personnes, au niveau national, relève une enquête de l’Office national de statistiques sur la base des critères internationaux tels que recommandés par le Bureau international du travail (BIT). Ce chiffre représente un taux de 10,5% soit une hausse de 0.6 point constatée en six mois. Toutefois, des disparités significatives sont à constater. D’après cette enquête, la population masculine est majoritaire est détient 66,6% de taux de participation à la force du travail contre 19,7% détenu par la population féminine. La situation du marché de travail en cette période se caractérise essentiellement par une légère augmentation du volume de la population active par rapport à avril 2016, avec un solde positif de 25, 000 personnes, indique le bilan. S‘agissant des raisons de cette hausse, l’augmentation du volume de la population à la recherche d’un emploi au cours de cette période est le principal facteur. Par ailleurs, la même source relève que, le salariat demeure la forme d’emploi la plus dominante en touchant en moyenne sept occupés sur dix soit 69,7%. Néanmoins, la part détenue par les femmes reste la plus importante puis qu’elle atteint le 77,5% contre 68 % auprès des hommes. La structure de l’emploi selon le secteur d’activité fait ressortir que le secteur des services marchands et non marchands absorbe la plus grosse part de la main d’œuvre totale, à savoir 61%, suivi par le BTP (17,5 %), l’industrie (13,5%) et enfin l’agriculture (8%). En termes de chômage, le document relève que le taux des femmes a connu une hausse entre avril et septembre passant de 16,5% à 20 %. Le taux détenu par les hommes a connu un recul d’un dixième de point (0,1) au cours de cette même période. Le taux de chômage des jeunes âgés entre 16 et 24 ans a atteint pour sa part, 26,7 %. Pour ce cas particulier l’on rappelle que le niveau d’instruction et le diplôme obtenu ont un rôle à jouer. L’enquête fait ressortir une assez importante augmentation du taux de chômage pour les diplômés universitaires. Ce dernier ayant grimpé de 13,2% à 17,7% entre avril et septembre 2016. Durant cette même période le taux de chômage auprès des personnes sans qualification a connu une régression passant de 8,3% à 7,7 %. Si l’on venait à les répartir, les chômeurs sans diplôme représentent 44,9% de l’ensemble de la population en chômage soit en chiffre, 570 000. Les diplômés de la formation professionnelle constituent pour leur part, 27 % de l’ensemble, alors que les diplômés de l’enseignement supérieur atteignent les 28,2%. En moyenne, indique la même source, deux chômeurs sur trois sont des chômeurs de longue durée, à la recherche d’un poste d’emploi depuis une année ou plus. Les chômeurs ayant déjà travaillé par le passé sont quant à eux estimés à 472 000 personnes, formant ainsi 37,1% de la population en chômage. Par secteur, 76,9 % de cette population travaillait comme salariés non permanents et 68,3 % travaillaient dans le secteur privé. D’autre part, la population définie comme celle qui se situe dans le « halo du chômage », regroupant les personnes en âge d’activité (16 à 59 ans), pouvant travailler mais n’ayant pas effectué des démarches effectives pour chercher un emploi sont considérées par conséquent inactives. Cette catégorie de population a atteint, en septembre 2016, un volume de 797 000 personnes dont 54,6% de femmes et se caractérise par son faible niveau d’instruction. 68,8% n’ont aucun diplôme, alors que 61,3% n’ont pas dépassé le cycle des études moyennes.
L’Etat prend des mesures en faveur de l’emploi
L’Etat n’est pas resté sans agissements face à la recrudescence du taux de chômage. Des mesures ont en effet été prises précédemment en faveur de l’emploi. Il s’agit entre autres des différents mécanismes d’aide à l’insertion professionnelle et aux mesures d’appui aux entreprises. Citons en ce sens l’Agence nationale de l’emploi (ANEM). Cette dernière a enregistré une hausse de près de 15% de placement des demandeurs d’emploi depuis le début de l’année 2015 selon les révélations de Mohammed-Tahar Chalal, directeur général de cet organisme public. Intervenant lors d’une journée de formation initiée au profit des journalistes, organisée au mois de décembre dernier, le responsable a fait savoir que cette augmentation du nombre de placement est « liée à la tendance des offres d’emploi ». L’ANEM, aurait reçu plus de « 442.000 offres d’emploi, dont 24% dans le secteur de l’industrie du 1 janvier au 30 novembre 2016 ». S’agissant des demandes véhiculées, la même source a indiqué que le nombre avait atteint les « 997.445, durant la même période, avec une moyenne mensuelle de 6.000 nouveaux inscrits ». En vue d’augmenter le nombre et améliorer ses prestations, notons que l’Agence offrira, à partir de cette année, des services à distance aux demandeurs d’emploi. Un nouveau site internet a été lancé pour permettre aux demandeurs d’emplois et aux employeurs de s’inscrire en ligne.