La meilleure manière de protéger le consommateur est de »gagner sa confiance », a soutenu lundi, à Sétif, l’expert britannique dans le domaine de la protection du consommateur, Richard Hodge.
« Gagner la confiance du consommateur, tenir compte de ses comportements et habitudes et comprendre les changements sont la meilleure voie pour protéger le consommateur », a affirmé cet expert lors d’un workshop tenu au siège de la direction du commerce à l’initiative de la direction de la qualité et de la consommation du ministère du Commerce. L’atelier regroupe les directeurs du commerce des wilayas de Sétif, Bejaia, Jijel, M’sila, Mila et Bordj Bou Arreridj et plusieurs partenaires de la protection du consommateur dans le cadre du « programme d’appui institutionnel au système de collecte, d’analyse et de diffusion de l’information pour la protection du consommateur », chapeauté par le ministère du Commerce et financé par l’Union Européenne. M. Hodge a estimé que les mesures de protection du consommateur exigent des changements de comportements qui nécessitent à leur tour du temps, citant l’exemple de la Grande Bretagne qui a instauré l’obligation de réduire le taux de sucre dans de nombreux produits, précédée d’un ultimatum de 18 mois aux opérateurs avant l’application de taxes sur les produits non-conformes. Préconisant de ne pas se concentrer sur l’aspect répressif pour davantage d’efficacité, l’intervenant a aussi mis l’accent sur le recours aux réseaux sociaux pour la diffusion des informations de protection du consommateur qui permet surtout de vulgariser et de toucher les jeunes. Dans une déclaration à l’APS, le directeur de la qualité et de la consommation au ministère du Commerce, Sami Koli, a précisé que ce programme, lancé en janvier 2017 pour prendre fin en janvier 2019, porte sur la formation de formateurs pour la protection des consommateurs et le soutien aux dispositifs et aux institutions.
H.H