Fatma Zohra Zerouati, ministre de tutelle : «Le secteur et les autorités publiques veillent à assurer les droit du citoyen à un environnement sain et propre»

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Photo L'Echo d'Algérie@Fateh Guidoum

La ministre de l’Environnement et des énergies  renouvelables, Fatma Zohra Zerouati, a affirmé à Alger que son  ministère s’attelait, en coopération avec les différentes autorités  publiques, à prendre en charge toutes les questions environnementales,  notamment les déchets hospitaliers et  ceux liés aux activités énergétiques.

  La ministre qui répondait aux questions orales des membres du Conseil de  la nation en séance plénière, présidée par M. Abdelkader Bensalah, Mme  Zerouati a réaffirmé que « le traitement des problèmes liés à  l’environnement figure parmi les priorités du secteur et des autorités  publiques qui veillent à assurer les droit du citoyen à un environnement  sain et propre ». En réponse à une question sur le dossier des déchets hospitaliers en  Algérie et les démarches pratiques et juridiques afférentes à leur  traitement de façon saine et sécurisée sans porter atteinte à  l’environnement, Mme Zerouati a précisé que son ministère veillait à se  débarrasser de ces déchets jetés de manière anarchiques », rappelant  « l’existence de décrets relatifs à la gestion, au contrôle, au stockage et  à l’usage des déchets hospitaliers ».  « La mission de l’élimination des déchets hospitaliers incombe aux  entreprises productrices », a-t-elle poursuivi faisant savoir que « ce genre  de déchets est enterré actuellement par les centres de traitement des  déchets ménagers ».  Soulignant que chacune des étapes de gestion des déchets hospitaliers  était soumise à une étude et une autorisation préalable délivrée par les  ministères de la Santé et de l’Environnement, la ministre a rappelé les  efforts consentis dans ce sens à même de développer la formation et assurer  le soutien technique au ministère de la Santé, de la population et de la  réforme hospitalière en vue de moderniser les infrastructures  d’enfouissement au niveau des entreprises qui produisent ces déchets outre  le soutien apporté aux entreprises privées chargées du traitement des  déchets.     Outre la mise en place de quatre (4) autoclaves se trouvant actuellement  en phase d’exploitation, Mme Zerouati a indiqué, à ce titre, que ses  services avaient accordé une accréditation valable pour 5 ans au profit de  50 collecteurs de déchets au niveau national. Elle a souligné également que des licences avaient été accordées pour  l’exploitation de 22 enfouisseurs afin de traiter ces déchets hospitaliers  par les ministères de l’Environnement et de la Santé, affirmant que  l’opération de gestion et d’élimination des déchets médicaux se trouvait en  cours d’examen du degré d’impact sur l’environnement. La ministre a rappelé que la police scientifique avait adressé des mises en demeure de plusieurs établissements hospitaliers à Ain Defla, Naama,  Skikda, Mostaganem et Alger, mettant l’accent sur l’impératif de former et  de sensibiliser les employés des hôpitaux. Répondant à une autre question relative aux mesures prises par le  ministère afin de mettre terme aux comportements d’atteinte à  l’environnement notamment au niveau des zone d’exploitation de champs et de  bassins pétroliers dans le sud en vue de protéger la faune, Mme Zerouati a  précisé que « le projet a mis en place une série de mesures concernant ce  type de projets énergétiques dont la loi relative aux hydrocarbures faisant  obligation à chaque entreprise opérant dans l’exploitation de bassins  pétroliers d’élaborer une étude sur les probables incidences et dangers  environnementaux et la soumettre à l’autorité de régulation des  hydrocarbures chargée du suivi et de la coordination ». Elle a affirmé que ces études devront englober toutes les procédures  nécessaires pour réduire les incidences négatives pouvant résulter des  activités d’exploration et d’exploitations d’hydrocarbures. Ces activités sont également soumises à la loi relative à la protection de  l’environnement dans le cadre du développement durable, a-t-elle ajouté. Mme. Zerouati a affirmé que les sociétés activant dans ce domaine étaient  pleinement responsables de la gestion de ces déchets et, partant, des frais  de leur traitement. La ministre a, par ailleurs, indiqué que son secteur veillait à effectuer  des visites de terrain au niveau de ces gisements et bassins pétroliers  afin de s’enquérir de la situation, et coordonner avec SONATRACH pour  empêcher l’intrusion de chameaux en leur sein. Concernant la wilaya d’Illizi, Mme Zerouati a fait remarquer que plus de  la moitié des bassins (450) avait été traitée, en sus de l’élaboration des  rapports de suivi, à transmettre à l’autorité de régulation des  hydrocarbures. Des conventions, a-t-elle indiqué, avaient été également signées avec les  entreprises de traitement durant la période 2016-2019, faisant état de 32  bassins définis au niveau de la wilaya d’Adrar, outre les conventions  conclues avec les sociétés de traitement.   La première responsable du secteur a précisé, par ailleurs, que 6 bassins  avaient été traités au niveau d’El Oued, deux sont programmés au titre de  l’année 2018, et 4 autres sont en cours de réalisation. Mme. Zerouati a fait savoir que son département avait reçu, de la part de  certaines sociétés spécialisées, des demandes d’octroi d’autorisation  d’exploitation des structures de traitement des déchets résultant des  opérations de prospection, d’exploration et d’exploitation des  hydrocarbures, précisant que ces demandes font toujours l’objet d’étude. Des agréments ont été délivrés aux entreprises spécialisées dans le  domaine de la gestion des déchets spéciaux avant de procéder à leur  traitement dans des structures aménagées, a-t-elle conclu.

Yamina A