Enseignement Supérieur – Hadjar plaide pour un rapprochement entre l’université et les entreprises  économiques

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Photo : PPAgency@

Le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Tahar Hadjar, a assuré que le secteur œuvre à renforcer la formation universitaire à la carte pour répondre aux besoins du marché du travail et des entreprises.

«L’université algérienne s’emploie à renforcer les propositions de formations en adéquation avec les besoins du marché. Et ce, afin de favoriser l’insertion professionnelle des nouveaux diplômés et répondre aux préoccupations économiques des opérateurs», indique-t-il. Ces derniers, souligne-t-il, contribuent à identifier les profiles des diplômés dont le marché a besoin ainsi que  dans la conception de nouvelles spécialités de formation. Les opérateurs ouvrent leurs portes, par ailleurs, aux étudiants pour effectuer des stages pratiques ou pour engager des projets de recherche au sein des entreprises. «Dans ce contexte, le secteur œuvre à aménager des espaces interactifs entre l’université et l’entreprise et à doter les rapports entre ces deux acteurs d’une base réglementaire», dit-il en évoquant le «projet université» que chaque faculté et institut supérieur doit élaborer. Il rappellera à ce propos que le but de ce projet est  d’identifier les formations qui répondent aux besoins économiques et sociales de chaque région. «Les conventions et les partenariats entre l’université et l’entreprise contribuent à redessiner la cartographie des formations supérieures. L’université a réalisé beaucoup d’avancement dans les formations spécialisées en collaboration avec les entreprises économiques», affirme-t-il en citant à titre d’exemple, la Chambre algérienne du commerce et de l’Industrie. Cette dernière, dit-il, se compte parmi les partenaires de l’université dans le cadre d’introduction de nouvelles filières spécialisées, dans les secteurs des finances et des affaires notamment. Répondant, en outre, à une question d’un député sur les raisons du transfert de 111 étudiants de première année en sciences politiques de l’institut Larbi Tebessi (Tébessa) vers l’université de Constantine III, Hadjar a tenu à préciser, tout d’abord, que ce nombre est inexacte. «Leur nombre ne dépasse pas les 19 à Tébessa. Au totale, si l’on compte les étudiants en science politique de première année de 13 wilayas, leur nombre est de 139, tous transférés vers d’autres universités environnantes dans le souci de rationnaliser les ressources humaines», explique-t-il. Il a indiqué, en effet, que certaines wilayas ne comptent qu’un étudiant en sciences politiques. «Dans certaines facultés, le nombre des enseignants en sciences politiques est supérieur celui des étudiants. Il faut savoir que, pour ouvrir une classe, il faut 20 étudiants au minimum. Ce nombre n’est atteint dans aucune de ces 13 wilayas», souligne-t-il, assurant que les étudiants transférés bénéficient de tous les services d’hébergement, de restauration et de transport. Quant aux enseignants qui, une fois les étudiants transférés se retrouvent sans classes, ils seront transférés vers d’autres facultés ou bien seront chargés d’enseigner d’autres filières se rapprochant de leurs spécialités.

A.S