L’horreur vécue durant les trois dernières sessions de Baccalauréat n’est pas prête de se reproduire. Le ministère de l’Education nationale a engagé plusieurs mesures d’ordre organisationnel pédagogique et sécuritaire pour que l’épreuve de cette année se passe dans de meilleures conditions.
La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, a déclaré dans une interview à Arabies, que cette année verra l’application des mesures engagées par son département en vue de préserver la valeur pédagogique de l’épreuve du Baccalauréat. Il s’agit entre autre de la préparation des sujets et peut-être même la réduction des jours d’examen. De plus, le département en question entend mener une campagne de sensibilisation en direction des élèves sur les peines encourues en cas de prise en flagrant délit de fraude par le biais d’un moyen technologique. Ces dernières pouvant aller au bout de trois mises en demeure, à la «radiation » de l’élève. Ce dernier étant obligé par la suite de repasser l’épreuve et refaire l’année. Outre cela, la Nouria Benghebrit évoquera les autres mesures prises par son département qui témoignent des efforts consentis en vue d’améliorer le climat scolaire et aboutir à la stabilité de l’école. Au-delà de ces mesures, la ministre confie qu’une réforme complète de l’examen reste nécessaire. Ceci du à l’importance de l’épreuve qui signe le passage du cycle secondaire aux études universitaires. Aussi car explique-t-elle, le risque zéro n’existe pas. « Comme dans toute entreprise mobilisant des milliers de personnes sur le terrain, le risque zéro n’existe pas, même si nous affirmons que toutes les mesures ont été prises pour assurer la sécurité de l’examen et la confiance des candidats au bac », déclare Benghebrit au mensuel. Revenant sur la fuite des sujets durant les épreuves du bac 2016 et la reprogrammation des matières concernées, la ministre de l’Education nationale estime que « le scandale aura été de ne pas refaire les épreuves » ajoutant que l’Algérie n’est pas le seul pays à avoir vécu une telle situation. Des cas similaires, cite la ministre ont eu lieu dans « d’autres pays » sans que cela ne prenne une « ampleur sociétale ». Par ailleurs, la ministre informe que la situation n’est aucunement un complot engagé contre sa personne. « La coïncidence avec les pressions auxquelles nous avons été soumis peut laisser place à cette interprétation, celle du complot contre ma personne. Et cela particulièrement quand les forces hostiles s’en sont saisies pour demander mon départ. Mais, à mon sens, cela reste une coïncidence », a-t-elle expliqué. S’agissant du recours à la grève par les syndicats de l’Education, perçu comme unique moyen pour exprimer leurs revendications, la ministre le qualifie de « désastreux et contreproductif pour l’ensemble des acteurs ». Nouria Benghebrit estime que « des consensus peuvent se construire » en vue de régler les conflits.