Les investisseurs privés nationaux seront autorisés « dans un futur proche » à investir dans des structures pour handicapés, a indiqué, hier à Tizi-Ouzou, la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la Femme, Ghania Eddalia.
S’exprimant à l’occasion du coup d’envoi de la rentrée scolaire pour les élèves aux besoins spécifiques, la ministre a déclaré que « le décret ministériel permettant aux investisseurs privés d’ouvrir des structures de prise en charge des personnes aux besoins spécifiques sera prêt dans un futur proche ». Celles-ci, a-t-elle souligné, « seront régies par un cahier des charges approprié à leurs conditions » qui sera élaboré par son département et « seront soumises à des inspections permanentes pour veiller au bon respect de ses clauses », a-t-elle ajouté. Cette ouverture, a, en outre, précisé la ministre « ne constitue pas un désengagement quelconque de l’Etat de ses responsabilités envers cette catégorie, mais plutôt un appui du secteur privé aux efforts de l’Etat dans le domaine de la solidarité envers cette catégorie », assurant que « l’Etat continuera à prendre en charge les personnes aux besoins spécifiques issues de milieux défavorisés ». Dans le même sillage, et à propos de la pension (4000 DA) allouée par l’Etat aux personnes handicapées, la ministre, tout en affirmant que celle-ci « ne peut satisfaire entièrement leurs (les handicapés) besoins » a indiqué que « sa révision n’est pas à l’ordre du jour. La situation financière du pays ne le permettant pas, mais ils peuvent toujours compter sur les différents dispositifs mis en place par l’Etat pour leur prise en charge ». Au cours de sa visite qui l’a conduite dans deux centres de prise en charge de personnes aux besoins spécifiques, gérés par des associations, dans la commune de Ouaguenoune (35 km au Nord de Tizi-Ouzou) et Ait Oumallou (30km au Sud-est de Tizi-Ouzou), la ministre a fait état de l’existence de « 61 associations à travers le territoire national qui gèrent 97 structures prenant en charge 7551 enfants, entièrement financées par le ministère de la solidarité ». Affirmant que son département est disposé à maintenir son aide à ces associations, elle a exhorté, à l’occasion, les encadreurs et responsables de ces associations et structures à « être à l’écoute des besoins et aptitudes des handicapés » et à « conjuguer et coordonner leurs efforts avec les différents services de l’Etat », en exploitant les conventions signées par son département avec les différents départements ministériels.
Akli M / Ag