Parti des Travailleurs Le PT appelle à des « mesures d’apaisement »

0
1058
Photo L'Echo d'Algérie@

Le Parti des travailleurs (PT) a appelé ce dimanche les autorités à prendre des mesures d’apaisement, notamment pour améliorer le pouvoir d’achat « laminé » des Algériens, afin d’éviter « l’irréparable » au regard de la détresse qui s’est emparée de pans entiers de la population.

Réuni au siège du parti, le secrétariat du bureau politique (SBP) du PT a interpellé les autorités sur la « nécessité de prendre des mesures énergiques pour arrêter la descente aux enfers en stoppant net la politique d’austérité qui plonge le pays dans un marasme total, en soutenant le pouvoir d’achat de la majorité de la population (indexer les salaires et retraites sur le coût de la vie, contrôle strict des prix…) », selon un communiqué diffusé à l’issue de la réunion.« L’orientation économique mise en œuvre depuis 2015 doit être stoppée par la levée immédiate du gel des recrutements et des projets, des mesures qui doivent être inscrites dans la loi de finances 2019 », ajoute le texte. Pour le SBP, « plus que jamais les enjeux de la situation actuelle exigent des mesures d’apaisement afin d’éviter l’irréparable ». Le parti de Louisa Hanoune relève dans ce contexte, « ce moment charnière pour la nation », « l’accentuation de la détresse sociale en raison de l’absence de possibilités d’emploi pour l’immense majorité de la jeunesse livrée à elle-même, accentuant à nouveau le phénomène tragique de la harga ». « La flambée effarante des prix des produits de large consommation qui s’ajoute à une dévaluation du DA (-50% depuis 2014) laminent le pouvoir d’achat de la majorité de la population avec une rare violence », observe le PT ajoutant que « le stress hydrique qui touche plusieurs wilaya du pays, la tragique mort de citoyens sur des litiges de parkings sauvages… accentuent la détresse des citoyens ». Par ailleurs, au plan international, le PT n’a pas manqué de s’interroger sur le silence des autorités après le massacre d’une cinquantaine d’enfants au Yémen. « Saisi par l’horreur absolue suite à la tuerie d’une cinquantaine d’enfants au Yémen lors du bombardement par la coalition criminelle dirigée par l’Arabie saoudite, le SBP s’interroge sur le silence assourdissant du gouvernement sur cet acte barbare alors qu’il n’a pas manqué de réagir promptement pour se solidariser avec les autorités saoudiennes contre le gouvernement canadien au sujet d’une question relevant des droits de l’homme », relève le PT. Pour le SBP cette prise de position exprimée par le ministère des affaires étrangères est « incompréhensible d’autant plus qu’il s’agit d’une question de droits de l’homme à dimension universelle et qui ne saurait donc être assimilée à de l’ingérence dans les affaires internes d’un pays »

N.I