Le commandement de la Gendarmerie nationale et la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) s’attellent à mettre en œuvre une coopération sécuritaire et opérationnelle commune.
Celle-ci est essentiellement fondée sur un échange de renseignements et la mise en place d’une base de données commune, mais aussi sur un travail commun sur le terrain. Objectif : renforcer le dispositif sécuritaire de lutte contre la criminalité sous toutes ses formes. Une nouvelle stratégie sécuritaire dans la lutte contre la criminalité vient d’être mise en œuvre. Plusieurs opérations combinées entre la police et la Gendarmerie nationale ont été menées depuis le début de la saison estivale. Elles consistent en des descentes mixtes dans les fiefs de la délinquance et au niveau des plages et des lieux de loisirs et de détente, a-t-on constaté. Première réaction officielle, celle du ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui, qui a salué les efforts des éléments des deux corps «dans la lutte contre la criminalité durant la saison estivale en cours». La décision de recours aux opérations combinées «reflète la volonté de l’Etat à éradiquer définitivement tous les comportements qui portent atteinte à la sécurité et la tranquillité publiques», a assuré le ministre de l’Intérieur. De son côté, le DGSN, le colonel Mustapha El Habiri, a insisté sur «une coordination sécuritaire beaucoup plus accrue». Dans son message à ses éléments à l’occasion de la Fête nationale de la police, le colonel El Habiri a affirmé que l’institution policière ambitionne «une coopération avec les autres institutions sécuritaires notamment en matière de maintien de l’ordre». En effet, les opérations combinées ont été menées à bien. Selon un officier supérieur de la police, «cela traduit la concertation et la coordination entre deux corps constitués pour combattre la criminalité sous toutes ses formes». Il a précisé que face à l’évolution de la criminalité, «la police et la gendarmerie sont appelées à conjuguer leurs efforts et à travailler ensemble». Car il faut savoir que les services de sécurité ont été confrontés dans plusieurs situations au problème de «compétence territoriale». De même pour le travail individuel de chaque corps de sécurité, notamment en matière de renseignements, qui a abouti dans plusieurs affaires à des résultats limités du fait justement de l’absence de coordination. Les dernières descentes mixtes dans les poches de la délinquance et de la criminalité intra et extra-muros qui en sont la preuve ont permis l’arrestation de plusieurs délinquants et criminels récidivistes recherchés. Certains d’entre eux, des récidivistes, circulaient «librement» dans les quartiers où ils n’étaient ni fichés ni recherchés par l’un des corps de sécurité.
B.N