L’agriculture absorbe près de 70% de l’ensemble des volumes d’eau

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Le secteur agricole s’accapare près de 70 % de la consommation d’eau  au niveau national, ce  qui équivaut à environ 7 milliards de m3 en moyenne annuelle, a indiqué le Directeur de l’alimentation en eau potable auprès du ministère des Ressource en eau, Omar Bougueroua, dans un entretien accordé à l’APS.

Selon ce même responsable, d’importantes économies en la matière peuvent être effectuées grâce aux systèmes d’irrigation alternatifs pour permettra l’alimentation de la moitié de la population. Ces systèmes permettraient, selon ses dires, de récupérer des volumes allant de « 700 millions de m3 à 1,4 milliard de m3 », qui peuvent être  aussi bénéfiques pour irriguer « 300.000 ha de terres plantées supplémentaires, soit 30% de la surface totale irriguée ». Pour ce faire, le même responsable évoque le renforcement des systèmes  économisateurs d’eau tels le goutte-à-goutte et l’aspersion. « Nous avons tracé des objectifs pour 2022-2025 qui devraient permettre de généraliser les systèmes économisateurs d’eau, notamment en raison des  périodes de sécheresse que connait le pays, et des changements climatiques ». Il informe à ce propos que la  superficie irriguée par les moyens économisateurs d’eau était à peine de « 90.000 ha » dans les années 2000 pour passer actuellement à 600.000 ha, qui représentent que 50% de la superficie irriguée. Les 50% restants, indique-t-on, sont irrigué de façon traditionnelle, ce qui implique un grand gaspillage d’eau. Cette mesure se fera en parallèle à la modernisation de l’agriculture fait-il valoir et la sensibilisation des citoyens sur les besoins d’économiser l’eau potable. A ce propos, l’on informe que des actions ont été engagées par le ministère des Ressources en eau à travers notamment l’Agence nationale de gestion intégrée des ressources en eau (AGIRE) pour sensibiliser les citoyens. Dans ce sens, le Directeur général d’AGIRE, Mohamed Deramchi, a expliqué à l’APS que son institution œuvrait à « faire  connaitre aux citoyens l’ensemble des étapes du cycle que l’eau potable opère avant de parvenir au robinet en vue de les amener à réaliser l’importance de sa préservation ». « Nous axons notre programme de communication à travers l’ensemble des catégories de la population, au niveau des écoles, des lycées, des  universités, des colonies de vacances, des associations, des mosquées et aussi au niveau des industriels et des agriculteurs », a-t-il dit. D’ailleurs il saisira cette occasion pour rappeler que ce concept de sensibilisation et de communication « a été introduit en Algérie dans le secteur des ressources en eau depuis le sommet de la terre de Rio (Brésil) en 1992 ». Selon les termes de ce sommet, la gestion intégrée de la ressource en eau est basée sur quatre points: « la planification, la mise en place d’un système d’information, la concertation entre les différents acteurs et la communication et la sensibilisation », détaille-t-il.

Amel Driss/Ag