Cinq personnes dont un enfant ont périt ce mardi dans l’incendie de leur appartement au centre-ville de Pau (sud-ouest de la France), ont rapporté des médias. Au moins trois des victimes présenteraient des traces de coups. Les premières constatations font état d’une scène d’une grande violence, qui invite à privilégier la piste d’un drame familial. L’enquête a été confiée à la police judiciaire.
« Quatre adultes et un enfant, dont ni l’âge ni le sexe n’ont été précisés, ont été découverts dans un appartement situé au 1er étage d’une résidence qui en compte quatre », a rapporté l’AFP, citant des sources auprès des pompiers. Les pompiers ont été alertés vers 06h40 locale et ont procédé à l’évacuation de près d’une trentaine de résidents. Selon les premiers éléments, les pompiers ont été contactés par une personne « qui ne pouvait pas ouvrir la porte de l’appartement dans lequel a eu lieu l’incendie » « Une voisine se serait également inquiétée de voir du sang couler sur le rebord de l’une des fenêtres », ont rapporté les pompiers.ont précisé les secours. Selon la même source, « lorsque nous sommes arrivés dans l’appartement, un canapé se consumait ». Le feu, qui a mobilisé une vingtaine de pompiers, a été « rapidement maîtrisé », ont indiqué les pompiers. L’appartement était occupé par un couple franco-espagnol, parents d’un enfant de deux ans. L’homme était français. Sa femme, une Espagnole d’une trentaine d’années, était professeure stagiaire au collège de La Hourquie, à Morlaàs, rapporte Sud-Ouest. Selon une voisine citée par l’AFP, les parents de la mère étaient venus à Pau de Saragosse pour rendre visite au couple. « Une grosse dispute a éclaté à cinq heures du matin, j’ai entendu des cris d’enfants », a encore témoigné cette voisine, tandis que d’autres riverains ont fait état auprès de Sud-Ouest de disputes fréquentes au sein du couple. Selon un collègue de la mère, cité par le quotidien régional, cette dernière aurait récemment porté plainte contre les violences de son conjoint. « Il semblerait qu’il y avait un différend familial qui a tourné au massacre », a résumé auprès de l’AFP Jean-Paul Brin, le premier adjoint à la mairie de Pau. La police judiciaire a été saisie et une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances du drame.