Les appels de la classe politique et de la société civile se multiplient et s’accélèrent à mesure que l’échéance de 2019 approche et c’est dans cette perspective que l’on annonce une initiative qui sera lancée en septembre prochain et englobant plusieurs partis politiques avec pour objectif de soutenir l’éventuelle candidature du président Abdelaziz Bouteflika pour briguer un 5ème mandat à la tête de l’Etat. L’idée d’une telle démarche a été révélée hier par le secrétaire générale de l’ANR, Belkacem Sahli, qui a laissé entendre que l’appel sera lancé en direction du président Bouteflika pour qu’il se présente sa candidature aux élections de 2019 poursuive ainsi sa mission et son œuvre d’édification du pays. La sortie de l’ANR s’inscrit dans le prolongement des appels déjà lancés par les deux première forces politiques du pays, en l’occurrence le FLN et le RND, auxquels se sont joints d’autres partis comme TAJ et le MPA. Ces appels sont motivés par le fait que le président Bouteflika a consenti de lourds sacrifices pour l’Algérie et a pu rétablir la paix et la stabilité grâce à sa politique de réconciliation nationale. Ces partis ont insisté sur l’impérative nécessité pour le chef de l’Etat de poursuivre sa marche, compte tenu des défis sécuritaires et socio-économiques auxquels fait face l’Algérie dans un giron instable. Enumérant les réalisations du président Bouteflika, ils ont cité notamment les projets d’envergure dans les secteurs de l’habitat, de la santé, de l’éducation et bien d’autres domaines, ajoutant que les positions de l’Algérie au plan international, sous la conduite du président de la République, sont claires et ne souffrent d’aucune équivoque. Dans ce sens, le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, avait appelé le président Abdelaziz Bouteflika à poursuivre sa mission et son sacrifice au service de l’Algérie, l’assurant du soutien de son parti pour l’accomplissement d’un nouveau mandat à la tête de l’Etat. Ce sera là, dira-t-il, « un engagement digne du Rassemblement national démocratique, pour la continuité et la stabilité et pour l’Algérie », avait précisé le SG du parti. Ouyahia a, en outre, affirmé que l’Algérie est en train de payer le prix de sa fidélité à des principes en politique étrangère, ainsi que son attachement constant à son indépendance de décision dans le concert des nations, soulignant qu’à tout cela s’ajoute pour notre pays, le prix qu’elle doit payer à sa fidélité à des principes en politique étrangère, ainsi que son attachement constant à son indépendance de décision dans le concert des nations. Il avait déclaré que la solidarité de notre pays avec le peuple sahraoui suscite de viles accusations contre l’Algérie de la part de notre voisin de l’Ouest qui par son comportement insulte surtout l’avenir commun du Maghreb. En outre, devant la solidité de notre unité nationale face à toutes les manœuvres qui ont ciblé l’Algérie, depuis l’agression terroriste jusqu’au complot du Printemps arabe, nous sommes de plus en plus la destination d’un flot de drogue pour détruire notre tissu social et surtout notre jeunesse, une agression à laquelle nos forces de sécurité opposent leur vigilance, avait-il souligné. Il avait relevé que le monde d’aujourd’hui est trop marqué par l’injustice, l’instabilité et même l’incertitude pour que cela interpelle notre vigilance et notre mobilisation. Pour M. Ouyahia, la sécurité « nous la devons aux sacrifices et à la vigilance de nos Forces de sécurité, à leur tête l’Armée nationale populaire, dont nous saluons la mémoire des martyrs du devoir national, et aussi à la réconciliation nationale vers laquelle le moudjahid Abdelaziz Bouteflika a guidé notre vaillant peuple ». « La stabilité, nous la devons à la politique promue par le Président Abdelaziz Bouteflika au fil des décennies, qu’il s’agisse des réformes politiques accomplies, de la reconstruction menée au niveau social ou de la relance économique mise en place », a-t-il dit, tout en affirmant que les résultats de cette politique présidentielle « sont bien là ». Pour lui, « la politique patriotique décidée par le chef de l’Etat s’illustre également dans le domaine économique », rappelant qu’il y a près de dix années, l’Algérie a opté pour la préservation de son espace économique en préférant le partenariat aux investissements directs étrangers qui ne venaient d’ailleurs pas. « Ce choix avait soulevé des critiques, mais cette stratégie a permis à notre pays d’engranger de plus en plus de partenariats entre opérateurs étrangers et nationaux dans le respect de notre souveraineté économique », a-t-il souligné. Concernant les prochaines élections présidentielles, il a indiqué que « notre pays fait face à une conjoncture internationale, économique, politique et sécuritaire des plus incertaines et c’est dans tout ce contexte que notre pays se dirige vers les élections présidentielles de 2019, un rendez-vous qui suscite une activité politique accrue ».
T.Benslimane