56e anniversaire de l’indépendance / La Grande Poste d’Alger  a  vibrée

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La jeune scène musicale algérienne a animé, dans la nuit de mercredi à jeudi, un grand concert musical en célébration du 56e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie et de la fête de la jeunesse, à la Grande poste d’Alger.

Organisé par l’APC d’Alger-centre, à l’occasion de la fête de l’indépendance et de celle de la jeunesse, cet événement, devenu tradition annuelle, a réussi à attirer un public nombreux et essentiellement composé de familles qui s’étaient aussi déplacé en masse pour le concert qui a lieu dans la nuit du 4 au 5 juillet. Sur scène, des chanteurs et des musiciens de renom se sont relayé jusqu’à tard dans la nuit. Chapeauté par Cheb Anouar et Chaoû, de jeunes talents se sont succédé pour un programme de plus de deux heures qui allait des classiques raï, à la musique andalouse, chaâbi ou encore folk le tout dans des versions réactualisées par le collectif. La soirée qui a débuté à 23 heures, a atteint son apogée aux environs de minuit. Animée par Mourad Zirouni, l’animateur de la télévision algérienne, il appela le public à se lever pour chanter l’hymne nationale. Les versets furent chanté vers après vers, par tous les jeunes et les familles présentes à la Grande poste et les voix raisonnaient jusqu’à des kilomètres à la ronde. « J’habite à Telemly. J’ai entendu l’hymne nationale et je suis descendu voir à la Grande poste. C’était intense, on l’entendait depuis les hauteurs du centre-ville », nous confi Amine, rencontré sur place, durant la soirée. Aux coups de minuit, des feux d’artifices furent lancée pour marquer l’entrée du 5 juillet. Une minute de silence a, par la suite, été observée en hommage aux valeureux martyrs qui périrent pour l’indépendance de l’Algérie. Les femmes et les jeunes filles ont magnifié l’instant par une élévation de youyous qui formèrent une douce mélodie. La soirée a continuée sous l’intonation de la Zorna. De nombreux jeunes s’appropriaient l’endroit et dansaient en groupe. Une immense atmosphère de joie emplissait les lieux. « C’est magnifique. J’ai eu les larmes aux yeux quand les femmes ont commencé à faire les youyous, c’était intense », nous confie une touriste belge accompagnée de son mari, rencontrés à la Grande Poste. Essayant de suivre le rythme, les touristes dansaient également aux cotés des familles algériennes sous les applaudissements des jeunes. « On était à la place Audin, attablé dans un restaurant mais le son de la musique nous a attiré. Nous sommes venus danser et fêter l’indépendance avec nos frères et nos familles », a indiqué Omar qui improvisait des pas de dance. Des morceaux de haouzi ou d’andalou ont aussi été repris par chaou. Le chanteur a aussi tenu à accompagner les jeunes talents en montant en duo sur scène. Ravis de pouvoir assister à ce genre de manifestation le public, Kheireddine, un père de famille accompagné de sa femme et de ses deux enfants dit apprécier la soirée. « Cette jeune génération représentante aussi bien la musique algérienne. Du bon rythme, de la sécurité et une ambiance conviviale, que demander de plus ? », nous dira le père souriant, en élevant la voix pour se faire entendre. La célébration de la fête de l’indépendance et de la fête de la jeunesse se poursuivit jusqu’à tard dans la nuit. Dans les rues, un embouteillage de véhicule s’est formé dans les grandes artères et ont tous klaxonnés à minuit pour marquer l’instant. Ils ont été nombreux à défiler, ensuite, dans les grandes artères de la capitale, de la Place des martyrs, à Bab el Oued, passant par le 1er mai, Belouizdad et les Annasers.

Benadel M