La production nationale des viandes rouges s’est établie à 5,44 millions de quintaux (qx) en 2017 pour une valeur 596 milliards de DA, a indiqué lundi le ministère de l’Agriculture, du développement rural et de la pêche dans un communiqué.
La production était composée de « 3,25 millions de qx de viande ovine, de 1,25 million de qx de viande bovine, de 0,42 million de qx de viande caprine, de 0,1 million de qx de viande cameline et de 141 quintaux de viande équine ». Ce qui donne en termes de disponibilité alimentaire en la matière, 14,4 kg/an/habitant. Par région, la wilaya qui compte plus de potentialités de productions est Djelfa. La wilaya se saisit d’une production de « 544.200 qx ». Elle sera suivie par El Bayadh avec 336.990 qx et Tiaret avec 302.572 qx, note la même source. Avec ce potentiel, l’Algérie pourra également limiter les importations des viandes. Rappelons d’ailleurs, que selon Business France, l’Algérie a importé « 2 400 tonnes de viande française lors du premier semestre de 2017, contre 1930t sur toute l’année 2016 ». Selon la même source, la France a été le principal exportateur de bovins vifs en Algérie pour l’année 2016. Pourtant l’Algérie s’est classée en cinquième position à l’échelle mondiale en termes de production de viande ovine. Selon un autre organisme français, spécialisé dans les statistiques agricoles FranceAgriMer, avec sa production de 3% l’Algérie arrive au même niveau que le Royaume Uni, l’Inde et la Turquie. Les pouvoirs publics ont émis le souhait de promouvoir la filière. L’assemblée générale élective de l’ensemble des professionnels de la filière viandes rouges (éleveurs, distributeurs, stockeurs et fournisseurs) a élu d’ailleurs élu lundi, Miloud Bouadis en qualité de président du Conseil national interprofessionnel de cette filière. Le nouveau président a fait part de son engagement à la promotion et au développement de la filière à travers l’accompagnement des éleveurs et la prise en charge de leurs préoccupations. Il a aussi fait part de sa volonté à collaborer avec les acteurs concernés, à la modernisation et l’industrialisation de la production de la viande rouge. Une collaboration qui a pour objectif d’accroître la production, d’améliorer le rendement et de répondre aux besoins croissants de la population. Pour rappel, les assemblées générales pour l’élection des présidents des Conseils nationaux interprofessionnels des filières agricoles ont déjà élu récemment ceux de quatre filières (maraîchère, ail et oignon, pomme de terre et avicole). Ces assemblées générales électives se sont tenues suite aux recommandations issues des assises nationales de l’Agriculture liées aux organisations professionnelles et interprofessionnelles des filières agricoles, tenues en avril dernier à Alger.
Amel Driss/Ag
