Le département d’Etat américain a indiqué que l’Algérie déployait d’importants efforts en matière de la lutte contre la traite de personnes. Des efforts qui se sont traduits par la multiplication des enquêtes, les poursuites judiciaires à l’encontre des suspects ainsi que la formation des juristes.
Outre la création auprès du Premier ministère de la Commission nationale de prévention et de répression de la traite de personnes. Un rapport américain a fait en effet état des efforts consentis par les autorités algériennes en matière de la traque et la traduction devant la justice des individus impliqués dans la traite des êtres humains, l’incrimination de l’exploitation des personnes dans le travail du sexe. A ce propos, le rapport américain a tenu à rappeler les peines prévues dans la loi algérienne, à savoir l’emprisonnement de 3 à 20 ans de réclusion. Pour ce qui de l’exploitation dans la prostitution, la peine est adaptée à celles prévues lors des crimes dangereux, tel le viol par exemple. Quant à la protection qu’offre l’Algérie, le rapport publié jeudi passé a indiqué que les autorités algériennes ont recensé 33 victimes de la traite de personnes (19 de sexe masculin, 14 de sexe féminin). Le même document -citant le gouvernement- a indiqué que “les victimes identifiées bénéficient de services de protection et que le gouvernement ne dispose pas d’un mécanisme officiel d’identification d’éventuelles victimes…”. La même source a fait savoir que le gouvernement ne détenait pas de mécanismes permettant d’examiner la traite des personnes au sein des couches vulnérables, y compris parmi les migrants et les prostituées. Le rapport américain a indiqué que la police algérienne avait affirmé aux enquêteurs avoir mis en place une ligne téléphonique et un site électronique destiné aux victimes des crimes, dont la traite de personnes. Toutefois, il n’a pas été précisé que si les appels téléphoniques reçus ont mené à des enquêtes, avouant par là même qu’”il était difficile de distinguer entre les migrants clandestins et les victimes de la traite de personnes”. En tout cas le rapport n’a pas manqué néanmoins de noter quelques insuffisances, soutenant que le gouvernement a reconnu que “des victimes étrangères n’ont pas alerté la police sur les cas de la traite de personnes, estimant que les opérations de rapatriement des migrants clandestins auraient nourri le trafic et aurait poussé les victimes étrangères de garder le silence et ne pas se faire identifier par les autorités”. Pour lutter efficacement contre le phénomène, le département d’Etat a préconisé une série de recommandations :”Enquêter rigoureusement et condamner les auteurs de trafic sexuel et la traite de personnes et les punir sévèrement. Assurer une meilleure prise en charge médicale, psychologique et sociale, une assistance juridique aux victimes. Assurer à ce que les victimes ne fassent pas l’objet d’arrestation, de rapatriement ou d’autres punitions pour des cas commis en réaction directe à la traite dont elles sont victimes. Garantir un retour sûr et volontaire des victimes étrangères dans leurs pays d’origine”.
Ali B